P. FÉDIDA – OEUVRES COMPLÈTES – TOME 10 – 1995-1996
28,00 €
Auteur : Pierre FÉDIDA
Année : 2024
Collection : PsychanalyseDescription :
L’année universitaire 1995/1996 est une année charnière qui marque un passage sur le plan sociétal et universitaire. L’esprit du temps a changé avec l’avancée technologique en médecine nécessitant de faire appel à la bioéthique. Pierre Fédida, cofondateur du Centre de l’Étude du Vivant, fait débat avec les sujets d’actualité traités dans les forums organisés au sein de l’Université. Non seulement les scientifiques de différentes disciplines y collaborent mais cela devient un événement, un sujet de société, dont le journal de l’Université rend compte à travers un interview avec P. Fédida. Alors que la demande des patients pour la prescription des médicaments psychopharmacologiques devient la règle dans la société, cela bouscule d’un coup le débat sur la psychanalyse – à savoir si cela signifie sa disparition ou non -, et sur la psychiatrie, puisque la psychopathologie risquerait de disparaître si le symptôme pouvait être éradiqué immédiatement de façon biochimique. Mais est-il possible de supprimer un symptôme psychique ? Le débat dans la psychanalyse se resserre alors sur les fondamentaux à interroger : l’interlocuteur, la règle fondamentale, le cadre, la formation, la visée psychothérapique ou non, l’intersubjectivité, le traitement de l’angoisse jusqu’au site même de la scène d’une cure.
Parallèlement à ces bouleversements dans les débats, l’histoire de la formation s’écrit à travers la disparition de Juliette Favez-Boutonnier, laquelle donne l’occasion de rappeler l’importance de l’action pour la formation clinique en psychologie de J. Favez-Boutonnier et ce que fût l’Université Paris 7 et la haute lutte pour la formation adaptée à la clinique au sein de l’université. Ainsi les étudiants, après leurs études, se retrouvaient sur le terrain clinique – terrain en pleine mutation – et non complètement perdus. L’hommage de P. Fédida à J. Favez-Boutonnier et le rappel historique de Jacques Gagey, reproduit ici en annexe, donne une idée assez fidèle de ce que pouvait être la situation à la sortie de mai 1968 lors de la création de cette U.E.R. de « Sciences Humaines Cliniques ». Il faut souligner aussi la bonne volonté des étudiants en psychologie clinique a contribué à la solidité de leur formation laquelle commence à être un peu le fil conducteur de l’histoire de ce qui était devenu une U.F.R. entretemps car cette histoire était aussi un peu la leur tout comme celle des enseignants-chercheurs.
Pendant que l’histoire universitaire se raconte, une autre histoire toute nouvelle se développe sous nos yeux par les écrits concernant la formation des psychanalystes et des étudiants ; la responsabilité de tous est, en quelque sorte, engagée pour veiller aux contenus de la formation en anticipant les besoins de prise en charge psychologique dans la société dans laquelle nous vivons. Désormais, une certaine vigilance commence à s’imposer vis-à-vis des phénomènes de société qui ne manqueront pas à se multiplier dans les années à venir.
Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot – Paris 7), a été à l’origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d’Étude du Vivant, co-fondation de Institut de la Pensée Contemporaine, co-création de la Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d’associations de recherche). Directeur de l’UFR « Sciences Humaines Cliniques » (Paris 7) et fondateur de la « Psychopathologie fondamentale ». Il est l’auteur de nombreuses publications dont beaucoup ont été traduites en plusieurs langues.
ISBN : 978-2-491494-98-8
Psychothérapie phénoménologique
22,00 €
Auteur : Sous la direction de Mareike WOLF-FÉDIDA
Avec la participation de Jeanine Chamond, Georges Charbonneau, Georges Lanteri-Laura, Franca Madioni, Jean-Claude Marceau, Marc Richir, Mareike Wolf-Fédida.
Année : 2006
Collection : Phénoménologie
Description :
ISBN : 978-2-9524668-4-4
LE CADEAU
24,00 €
Auteur : Anne RAMIER
Année : 2019
Collection : TémoignagesDescription :
Les mots défilent dans ma tête. Ils s’accumulent. Ils me bousculent jour et nuit. Ils s’immiscent au plus profond de mon être. Le bruissement des lettres qui s’entrechoquent s’acharne dans la tempête. Je dois les extraire. Cueillir ceux qui me nourriront. Trouver la voie entre les mots.
L’auteure tisse un récit de belles histoires personnelles, pour tenter l’impossible trajet, qui la sortira de l’impasse d’une maltraitance originelle. Elle prend ainsi possession de sa vie, pour rendre lisible les séquelles de l’enfance, pour entraîner le lecteur vers une histoire collective.
Anne Ramier est née en Afrique, en 1957, à une période coloniale. Elle grandit dans une famille aux coutumes du XIXe siècle et marquée par son séjour subsaharien. Elle oscille entre deux cultures qui se bousculent.
ISBN : 979-10-90590-69-4
LE PRÉNOM – Pour une clinique du prénom à l’exemple du » yin » au Sud du Bénin
23,00 €
Auteur : Camille DOSSOU
Année : 2012
Collection : PsychologieDescription :
Un mot est mis sur une histoire et un prénom est donné pour une vie. Prénommer un enfant, ce n’est pas simplement lui donner un prénom, mais lui offrir un support qui lui servira d’objet d’étayage. Cet ouvrage sur le prénom s’inscrit dans une recherche clinique autour du projet parental et de l’identité subjective. Il explique l’implication psychique des parents dans l’attribution du prénom et éclaire le projet parental – celui qui attend l’enfant, le support de ses identifications et sa construction psychique. Le lecteur pourra voyager à travers une civilisation du Sud du Bénin qui retrace le parcours d’un prénom avant d’être donné tout en comparant ces usages avec celles d’autres cultures. Le prénom est le point de départ pour effectuer un voyage anthropologique où il est important de le comprendre non seulement selon son aspect clinique et subjectif pour celui qui le porte, mais aussi selon une réciprocité entre le parent attribuant le prénom et celui qui l’incorpore. Cette lecture est accessible à tout public et fera réfléchir sur soi et le projet familial.
À travers des cas cliniques et des situations de la vie quotidienne, l’auteur a montré l’importance du prénom pour la vie psychique, familiale et sociale de l’individu. Il fera également partager de manière vivante l’expérience de la psychologie acquise et pratiquée au Bénin. Le travail de réflexion sur le prénom est, selon l’auteur, un moyen favorisant le sevrage, mais aussi permettant à l’individu d’accéder au désir et ainsi, à l’autre.
Natif du Bénin et après une expérience en tant qu’assistant en psychologie clinique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, Camille DOSSOU a poursuivi ses études supérieures à l’Université Paris Diderot – Paris 7. Il y obtient le titre de Psychologue Clinicien, puis celui de Docteur de Recherche en Psychopathologie fondamentale et Psychanalyse. Il exerce en tant que Psychologue Clinicien en Île-de-France, avec un intérêt particulier pour les questions interculturelles.
ISBN : 979-10-90590-06-9
LE NOM DES FOUS – Guide alternatif des hôpitaux psychiatriques de France
20,00 €
Auteur : Marion DESSAULES
Année : 2012
Collection : PsychiatrieDescription :
Ce livre a d’abord été conçu comme un Guide alternatif des hôpitaux psychiatriques de France où il y aurait aussi eu des piscines, des bibliothèques et des salons de thé. Mais l’auteure a été emportée par l’écriture sans vouloir se contraindre au style d’un guide. Le lecteur découvrira, tout de même, les hôpitaux psychiatriques et les piscines au fil des pérégrinations de Marion. Son histoire et sa difficulté de vivre reflètent les origines, l’histoire et les difficultés de l’hospitalisation en psychiatrie et renvoient l’institution à ses impasses.
La psychiatrie a certainement connu différentes crises, mais ici, Marion se réfère à celle de 2009 où le fou a été stigmatisé comme criminel et dangereux. Son témoignage personnel propose un autre regard sur la folie, vécue comme une traversée et une expérience existentielle de premier plan. Refusant de l’enfermer dans une vision déterministe ou fataliste, elle s’en sortira et saura encourager les autres à s’en sortir à leur tour. Le lecteur trouvera ici une véritable sensibilité dans les descriptions qui lui feront comprendre comment le monde peut basculer pour un individu, si bien qu’il a besoin d’être aidé et compris, avant tout. En quelque sorte, cette lecture peut jouer le rôle d’un » stage clinique en psychiatrie « . Car le lecteur se trouvera captivé par des points de vue et des aperçus pas si fous que cela, et souvent pleins d’humour. En cela, l’auteure porte loin Le Nom des fous !
Marion Dessaules est un pseudonyme. L’auteure a publié de nombreux ouvrages sous son vrai nom. Ce plaisir d’écrire l’a encouragée à s’engager dans une voie plus intime et personnelle, d’où le choix du pseudonyme.
ISBN : 979-10-90590-05-2
FIGURES DE L’EXCLUSION
22,00 €
Auteur : Sous la direction de Houria ABDELOUAHED
Année : 2019
Collection : PsychologieDescription :
Le psychologue clinicien rencontre un réel défi face aux patients touchés par l’exclusion et la précarité. Celles-ci touchent à plusieurs sphères : économique, politique, sociale, juridique et psychopathologique. Le travail dit »de terrain » montre que les exclus ne constituent pas une catégorie homogène. Si l’homogénéité est une fiction ou une généralisation réductrice des singularités, il n’en demeure pas moins que le discours normatif les inclut dans le fait même de les exclure.
La fracture du lien social rappelle douloureusement la définition même de l’exclusion : « Interdire l’accès en fermant pour ainsi dire; retrancher, renvoyer quelqu’un d’un corps, d’une assemblée, mettre hors, ôter l’accès, le droit de, empêcher» (Le Littré). Justement M. Foucault a parlé de cette volonté d’empêcher l’accès à …, de mettre hors de …- va de pair avec « les dispositifs de normalisation ». Ceux-ci ont pour effet de marginaliser des parties de la société et de les précariser. À tel point que ces trois notions (exclusion, précarité, marginalisation) restent intimement liées.
On parle de plus en plus de la fracture du lien, de la béance des dissociations et des fragmentations de la dynamique sociale, de l’adversité socio-économique qui accroit le malaise non seulement de l’individu mais des secteurs sociaux et sanitaires qui se trouvent menacés dans l’exercice de leurs missions de soins et la nécessité pour le système social de donner les moyens aux sujets afin que la rupture ne soit pas irréversible. Dans le champ de la clinique, on réfléchit sur le préjudice, le trauma et l’effet de l’exclusion sur la subjectivité du sujet, son narcissisme et son économie libidinale (sentiment de honte, solitude, perte de repères…). Toutes ces préoccupations deviennent l’inassimilable, le « hors-lieu » dans une société (ou des sociétés) régie par un discours politiquement normatif de plus en plus dominant à l’ère de la mondialisation.
Ainsi, le clinicien exerce sur une ligne de crête, lorsque le malaise social rencontre les processus intégratifs du sujet, ou lorsque la précarité sociale achoppe sur des problématiques psychopathologiques telles que : traumatisme, expériences agonistiques, dépression, etc. On peut se demander comment le clinicien peut-il travailler correctement lorsque le manque à avoir achoppe sur le manque à être, lorsque le réel confronte à la blessure narcissique, lorsque le sujet arrive en consultation ou à sa séance avec la béance d’une demande ?
Houria ABDELOUAHED est psychanalyste, Maître de Conférences et Directeur de Recherche à l’Université Paris Diderot – Paris 7, membre du CRPMS (Centre de Recherche en Psychanalyse, Médecine et Société) et auteure de nombreuses publications au sujet de la place de la femme dans la société traditionnelle et contemporaine.
ISBN : 979-10-90590-73-1
BILINGUISME ET COMIQUE
20,00 €
Auteur : Sous la direction de François SAUVAGNAT et Mareike WOLF-FÉDIDA
Avec la participation de M. WOLF-FÉDIDA, F. SAUVAGNAT, A. CHARLES-NICOLAS, M. KOHN, A. TEXEIRA, D. OGER, Q. DUMOULIN, J. CHEN, H.FU, M. CERQUEGLIN, T. ZHANG.
Année : 2019
Collection : Culture et LangageDescription :
Parler plusieurs langues est incontestablement un atout et les situations imposant de passer d’une langue à l’autre sont de plus en plus fréquentes. C’ est surtout la vie familiale ou professionnelle qui imposent le bilinguisme. Toutefois, on n’est pas nécessairement à l’aise de la même manière d’une langue à l’autre. En plus, l’attention à la communication n’est pas toujours égale à tout moment. Celle-ci se relâche et régresse. Ceci favorise des situations comiques : sous l’effet d’un certain relâchement se produisent toute sorte de phénomènes connus par la psychanalyse comme manifestations de l’inconscient.
Dès les travaux de Sigmund Freud sur ce thème, le multilinguisme s’est joint à la prise en compte des nombreuses œuvres qui dans les traditions germanophones (traditions jiddisch, F. Th. Vischer, Th. Lipps, W. Busch) privilégiaient le rire et le comique, au-delà des autres apports occidentaux (Swift, Twain, Bergson…). Cet ouvrage élargit l’exploration de ces références, à d’incontournables recherches sur les traditions extra-européennes du comique, notamment afro-caribéennes et extrême-orientales.
Douze spécialistes internationaux, psychologues cliniciens, psychanalystes ou psychiatres contribuent dans cet ouvrage au regard décalé que le bilinguisme peut parfois introduire au sujet d’une situation. Plus ou moins connue de tous les plurilingues, l’observation du comique dans le transfert entre les langues n’a pas encore été vraiment formalisée. Il s’agit ici d’une ébauche pour réfléchir à un outil clinique et théorique à la fois plaisant (le rire, le comique, l’humour) et puissant par son implication affective et pulsionnelle. Prendre en compte cet aspect transférentiel/contre-transférentiel dans la consultation aussi bien pour le patient que pour le clinicien est un autre atout majeur.
ISBN : 979-10-90590-75-5
MANGER POUR DEUX, MAIGRIR POUR L’AUTRE – Les secrets des troubles alimentaires
23,00 €
Auteur : Jeannette ABOU NASR DACCACHE
Année : 2012
Collection : PsychologieDescription :
Lorsqu’il est question de troubles du comportement alimentaire, la personne se sent vite stigmatisée et responsable d’un dysfonctionnement qu’elle aurait, de surcroît, provoqué elle-même. Être obèse ou anorexique est une étiquette qui est vite apposée par l’entourage, et l’on finit par s’identifier à ce jugement. Au-delà d’un conflit insurmontable, cette personne souffrira donc de l’image qu’elle donne à voir. En consultation, le psychothérapeute assiste souvent à une alternance de deux manifestations : la prise de poids et l’amaigrissement. De fait, cette alternance est bien plus présente qu’on ne le croit dans l’épreuve psychique, et ce livre est là pour le démontrer. Car l’amaigrissement ne trouve son sens que dans la comparaison avec un état antérieur, celui de la prise de poids, et inversement.
L’ouvrage décrit cette complexité du vécu de patients suivis pendant des années. On verra à quel point l’envie de manger jusqu’à engloutir, ou au contraire la répulsion ou le dégoût pour la nourriture, obéit à des secrets bien gardés. Si bien gardés, et pour ainsi dire incorporés, qu’ils ne sont souvent pas accessibles au patient lui-même.
Dans cet ouvrage, trois cas construisent le fil de la réflexion et sous-tendent une théorie de la clinique, révélatrice de l’importance du rapport à l’autre, celui que l’on porte en soi. Cette présence de l’autre est ici si forte, omniprésente, qu’elle » commande » de manger ou de maigrir. » Pour qui est-ce que je mange ? » s’interroge la première patiente. Cette dépendance des patients s’élabore à travers le processus de la psychothérapie et le transfert au psychothérapeute. C’est ainsi que se révèle l’interaction entre » être à deux » et la confusion entre la présence de l’autre et l’autre en soi. Depuis cette particularité relationnelle, la personne s’est vouée à » vivre pour l’autre » comme si l’acte de manger ou de ne pas manger était l’enjeu principal pour maintenir l’autre en vie et pour le faire exister pour soi.
JEANNETTE ABOU NASR DACCACHE est docteur en Psychanalyse et Psychopathologie fondamentale (Université Denis Diderot – Paris 7). Chargée de cours à l’université (Université Saint-Joseph, Université Libanaise, et Université de Saint-Esprit de Kaslik), elle est également psychothérapeute et auteur d’articles scientifiques. Depuis 2008, elle est membre élu du Conseil au Département des Sciences infirmières de l’Université Saint-Joseph.
ISBN : 979-10-90590-08-3
A. TATOSSIAN : OEUVRES COMPLÈTES – TOME 6 – 1984-1985
29,00 €
Auteur : Arthur TATOSSIAN
Année : 2021
Collection : PhénoménologieDescription :
Ce Tome 6 est consacré en majeure partie à la dépression, ou plutôt aux dépressions. « La vie faute de mieux, les déprimés » est un texte ayant pour but de faire connaître au plus grand nombre une pathologie très banale de nos jours dans notre société et qui sera probablement de plus en plus fréquente du fait de la rapidité des changements du mode de vie imposés par les progrès technologiques. La dépression peut n’être qu’une démission passagère dans une situation difficile mais parfois peser sur toute une vie et même conduire, en particulier lorsqu’il s’agit de mélancolie, à un acte suicidaire. Sans érudition excessive mais sans simplification exagérée, est ainsi présenté l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur les dépressions, les apports de la biologie, de la psychologie et de la psychanalyse, les traitements utilisables mais aussi le vécu des déprimés et ce qu’attendent ces patients de leur entourage et de leurs médecins, généraliste et psychiatre.
Dans un autre texte, « Les pratiques de la dépression : étude critique », Arthur Tatossian montre comment sont considérés le déprimé et la dépression par le grand public, par le généraliste et par le psychiatre, ce qui l’amène à étudier les rapports et intrications entre théorie et pratique clinique, l’intérêt du diagnostic catégoriel et celui du diagnostic dimensionnel, le rôle des facteurs psychologiques et sociaux sur la vulnérabilité dépressive et les différences entre la pratique du généraliste et celle du psychiatre ; ces praticiens ne voient pas les mêmes malades ce qui explique des modalités de prise en charge et de traitement différentes. Cela conduit l’auteur à formuler le souhait – c’était en 1985 – que l’étudiant en médecine bénéficie d’une meilleure formation quant à l’origine des troubles psychiques et à leur prise en charge par le généraliste, facilitée par la mise à disposition de psychotropes de plus en plus maniables, avec peu d’effets secondaires graves. Il insiste toutefois sur le fait qu’il ne faut pas oublier que le plus important, à long terme, n’est pas la chimiothérapie mais la compréhension du vécu du patient et donc la communication confiante entre soigné-soignant, ce qui implique de savoir et pouvoir consacrer du temps au patient par l’écoute et une approche psychothérapique au sens large du terme.
Des questions sont ensuite posées et discutées avec humour telles : Avons-nous tous besoin d’un psychiatre ? ou encore Quelle est la place des benzodiazépines dans le traitement des dépressions ? Enfin, sont présentées la notion d’évènement chez des éthyliques chroniques et des recherches qui ont permis de distinguer, chez ces derniers, ceux qui peuvent bénéficier de mesures préventives pouvant leur éviter une rechute.
Arthur TATOSSIAN (1929-1995), neuropsychiatre, médecin des Hôpitaux de Marseille et professeur de psychiatrie et de psychologie a travaillé et enseigné d’abord à l’Hôpital Sainte-Marguerite de Marseille puis au CHU La Timone à Marseille. Il a également enseigné la psychopathologie à la Faculté des Lettres à Aix-en-Provence et a consacré une partie de son temps aux associations caritatives. Son œuvre couvre des domaines variés : neurologie, psychiatrie, psychologie, psychopharmacologie, phénoménologie mais elle est surtout connue pour la contribution de l’auteur au développement de la psychiatrie phénoménologique. Arthur Tatossian a été aussi président du Syndicat des psychiatres français (1984-1990), auteur d’environ 300 publications dont beaucoup d’entre elles sont traduites dans plusieurs langues : japonais, italien, portugais, espagnol et a reçu un Prix décerné par l’Académie Nationale de Médecine.
ISBN : 978-2-491494-57-5
EAN :9782491494575
SEXUALITÉ ET HANDICAP MENTAL – Entre questionnement éthique et responsabilité
26,00 €
Auteur : Laurent ZOUNGRANA
Année : 2025
Collection : PsychologieDescription :
Le handicap et la sexualité ont longtemps été une source de tensions et de malentendus entre les personnes en situation de handicap, leurs familles, les institutions et les professionnels. Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap était taboue, souvent ignorée, voire interdite. Bien que le droit à la sexualité ne soit pas officiellement reconnu, des lois tentent de l’intégrer, sans toutefois préciser comment l’appliquer.
Ce livre, fruit d’un travail de terrain mené dans un foyer de vie, plaide pour la reconnaissance des besoins affectifs et sexuels des personnes en situation de handicap. Il met l’accent sur la bientraitance et interroge le rôle des proches, des professionnels et des institutions face à ces enjeux. Accessible, il s’adresse aux personnes en situation de handicap, à leurs familles, ainsi qu’aux professionnels de la santé, du médico-social et aux chercheurs, tout en invitant à une réflexion sur notre humanité et notre capacité à relever le défi de répondre aux besoins des personnes en situation de handicap dans un contexte sociétal encore hésitant.
Laurent ZOUNGRANA, docteur en Psychologie, est membre de l’École doctorale » Recherches en psychanalyse et en psychopathologie » à l’Université Paris Cité. Il a travaillé comme éducateur spécialisé, cadre socio-éducatif, directeur de structure médico-sociale et continue comme enseignant chercheur de donner des formations et des cours.
Illustration de la couverture : Beatriz #1 (2022), photographie de Willfried Fédida – https://www.willfriedfedida.com/
ISBN : 978-2-487513-97-6
HIATUS ADOLESCENT
23,00 €
Auteur : Patrick AYOUN, Francis DROSSART (Sous la dir. de)
Préface de Philippe GIVRE
Année : 2018
Collection : PsychologieDescription :
L’adolescence n’est pas une maladie et dans ce sens, ce livre n’est pas un traité sur l’Adolescence. Il se lit plutôt comme un Essai. Car la rencontre entre des analystes aventureux et des adolescents blessés, blessants et perdus nous met en garde devant toutes sortes de généralisations. Ces rencontres évoquent plutôt la houle de la mer ou la vague qui « vient par en dessous » tant la clinique peut être déstabilisante et inattendue. La consultation ou la psychothérapie place le psy (psychiatre, psychanalyste, psychologue clinicien) du côté des travailleurs de la mer, tels que les décrit Victor Hugo, par la façon de se faire malmener. Incontestablement, il y a des qualités et des compétences requises dans la clinique de l’adolescence qui font penser comme à un hommage à Montaigne. Comme lui, nous dirions : « Peignons pas l’être mais le passage ».
L’hiatus adolescent n’est donc pas une nouvelle catégorie diagnostique mais une proposition de donner un nom à ce que l’on trouve dans la clinique. Trop grave, trop important, obéissant à trop d’influences entre le familial, le sociétal, le pédagogique, l’institutionnel et le pulsionnel pour se réfugier derrière une prétention théorique quelconque, nous l’avons ainsi nommé « Hiatus » pour tenter de dire en une formule, ce que nous espérons juste, entre justice et justesse, de cette relation, de ce temps logique et de ces mouvements du corps et de l’âme.
Parlons de la rencontre clinique et non de la théorie, car il n’y a pas de garantie dans ce domaine ni pour ces essais non transformés ni pour ces tentatives encore vaines : deuils de la tendresse et de l’enfance, inventions de la génitalité et de l’âge adulte. La référence à la psychanalyse reste pourtant toujours utile et ces essais sont aussi un hommage à Freud. Nous pensons cette ouverture comme indispensable à la clinique : c’est comme la rencontre improbable de « deux tunnels qu’on perce des deux côtés de la montagne ».
PATRICK AYOUN psychiatre hospitalier en unité de traitement ambulatoire pour adolescents. Il a créé un centre de crise et y a exercé durant treize ans. Psychanalyste, il est inscrit comme analyste praticien à Espace Analytique. Membre du Conseil Scientifique et Technique de l’Association des docteurs Bru, il est chargé de la supervision de la Maison d’Accueil des docteurs Bru : internat pour jeunes filles victimes d’inceste ainsi que chargé de cours aux DU protection de l’enfance et adolescent difficile à Bordeaux. Il a publié Questions d’inceste (O. Jacob, 2005) avec G. Raimbault et L. Massardier et Inceste quand les mères ne protègent pas (2012) avec Hélène Romano.
FRANCIS DROSSART exerce comme Psychiatre Hospitalier en Unité de Psychopathologie Adolescents. Il est psychanalyste membre du IVe Groupe OPLF, et Directeur de Recherches (HDR) au CRPMS, Université Sorbonne Paris Cité. Dernier ouvrage publié : Une théorie kleinienne de la destructivité et de la créativité (éditions du Hublot, 2016).
ISBN : 979-10-90590-64-9
LE TRAVAIL CLINIQUE EN CENTRE MATERNEL – Les entretiens d’accueil à la Maison de la Mère et de l’Enfant
24,00 €
Auteur : Max KOHN
Année : 2011
Collection : LangageDescription :
Ce livre porte sur le travail clinique en centre maternel à partir des entretiens d’accueil à la Maison de la Mère et de l’Enfant à Paris, qui reçoit des mères seules avec leur bébé pendant un an et demi. La rédaction de cet ouvrage couvre cette durée. Le lecteur pourra s’apercevoir qu’il revient aux enfants une position analytique sans pour autant être des analystes. La psychanalyse peut être appliquée en institution sans qu’elle soit de la psychanalyse comme en cabinet, ni de l’analyse institutionnelle, tout en donnant le pouvoir à la parole par divers dispositifs. On s’intéressera à la question : qui parle vraiment dans un discours ? Même si l’éducatrice ou la puéricultrice parlent de la mère ou de l’enfant, dans les réunions cliniques, il n’est pas sûr qu’il s’agisse de ces derniers. Souvent, lorsque l’on parle de la mère, c’est l’enfant qui parle et inversement, ou quelqu’un d’autre, le père, par exemple, ou un ancêtre. Il faut être très attentif à la polyphonie pour pouvoir identifier la voix qui parle comme dans l’expérience analytique, d’ailleurs, sans se précipiter dans une identification. Les entretiens d’accueil sont toujours dans l’entre-deux d’un passé et d’un avenir de la future résidente et de son enfant, dans un contrat qui porte sur la naissance d’un sujet enfin possible, qu’il s’agisse de la mère, de l’enfant, du père ou d’autres. Le projet inconscient de la mère y déploie les points morts de l’histoire familiale dans un transfert des affects désaffectés, dans un espace qui peut devenir analytique, quelle que soit l’appartenance culturelle. L’entretien d’accueil est confronté à la vivacité du moment qui devra s’inscrire dans le temps grâce à un espace, et sans que cela soit prévisible ou qu’on puisse l’anticiper.
Max KOHN, psychanalyste membre d’Espace analytique, maître de conférences, habilité à diriger des recherches à l’université Paris Diderot–Paris 7, Centre de Recherches «Psychanalyse, Médecine et Société» (C.R.P.M.S) EA 3522, psychanalyste à la Maison de la Mère et de l’Enfant à Paris (Fondation Albert Hartmann, Société Philanthropique).
ISSN : 2109-7305
ISBN : 978-2-9524573-6-0
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