L’ENTRE-CORPS – La symbiose partielle dans l’approche des psychoses en Psychothérapie institutionnelle
28,00 €
Auteur : Catherine de LUCA-BERNIER, préface de Jean OURY
Année : 2013
Collection : PsychologieDescription :
L’ouvrage relève le défi de parler du travail thérapeutique auprès de patients psychotiques à la clinique de La Borde (Loir et Cher). Depuis 1953, Jean Oury y développe une logique du soin où le présupposé d’un transfert psychotique, dissocié et multiréférentiel tient lieu de » mot d’ordre » éthique et politique. Dans ce contexte où coexistent logique poétique et rigueur du soin, l’auteure s’attache à décrire au jour le jour l’accompagnement des sujets dans le déploiement de la vie quotidienne. Les éprouvés et les ressentis dus à une proximité de la psychose ainsi que leur effets sont élaborés au moyen d’une analyse institutionnelle permanente. Est décrit, au travers une cinquantaine de vignettes, ce qui touche au corps et au psychisme, communs au psychotique et au soignant, entre-corps où se manifestent des symbioses partielles, amorces d’une unité du sujet. Ce mécanisme s’inscrit dans un lien transférentiel où l’approche de la psychose se trouve renouvelée par la requalification qui peut être faite du terme de » contaminations » en possibles thérapeutiques. L’auteure s’appuie sur les travaux de Searles, Benedetti, Resnik, Pankow, Michaud et Oury. Un lexique reprenant les expressions utilisées en Psychothérapie institutionnelle est proposé en fin d’ouvrage.
ISBN : 979-10-90590-12-0
L’OEIL DU PSY – CHRONIQUES 2012-2018
22,00 €
Auteur : Max KOHN, Préface de Alessandra Berghino
Année : 2019
Collection : PsychanalyseDescription :
Ce livre de Max Kohn présente les chroniques intitulées « L’œil du Psy » parues depuis 2012 dans les Cahiers Bernard Lazare à l’initiative de son ancien Rédacteur en chef, Claude Hampel (né le 18 octobre 1943 à Varsovie, mort le 11 novembre 2016 à Paris) qui dirigeait aussi les Cahiers Yiddish. La chronique de magazine est une forme écrite courte qui nécessite de bien préciser sa pensée et d’aller à l’essentiel. C’est un art de
bien dire. Une parole juste, c’est comme un geste juste.Max Kohn y aborde différents sujets d’ordre culturels, pris dans des conversations avec des proches, en essayant à chaque fois d’avoir un regard neuf sur un livre, un film, un concert, une pièce de théâtre et de faire partager ses intérêts et ses passions avec le lecteur, autour des thèmes du langage et des langues, de la musique, de la littérature, de la psychanalyse. Comme le dit Walter Benjamin, le chroniqueur est le narrateur de l’Histoire dont la matière est la vie humaine, chaque instant vécu devient une citation à l’ordre du jour. Dans le cas d’une maladie, le chronique peut durer longtemps. Mais cela peut devenir aigu dans une chronique, un raccourci.
Max Kohn est psychanalyste membre d’Espace analytique et de la Fondation Européenne pour la Psychanalyse.
Site Internet : www.maxkohn.comISBN : 979-10-90590-71-7
LA BELLE HISTOIRE DU PRÊT-À-PORTER 1950-2000
39,00 €
Auteur : Joseph FARNEL
Année : 2022
Collection : Arts et cultureDescription :
En 1935, dans un petit atelier en étage à l’angle des rues où sont construites maintenant les grandes boutiques démarrait une fabrication de prêt-à-porter. Quelques années après la guerre, deux des fils prennent l’affaire en main. À ce moment-là, les restrictions et la pénurie de matières premières se font cruellement ressentir. Ainsi la mode pour hommes consiste à se vêtir des surplus de l’armée américaine du genre battle-dress, flying-dress et autres. Qui précédera le style « Zazou ».
Quand Joseph Farnel a intégré le petit atelier de son père, en 1950, pour apprendre le métier de tailleur, ses vues sont tout à fait autres : pas de vêtements tristes et lourds. Ainsi, il ira sillonner la France du textile, se glisser dans les stocks des usines et parviendra, non sans mal, à trouver des étoffes innovantes. Il dépose alors sa première marque « ORLY » l’envol de l’élégance masculine. Le succès est immédiat, les confectionneurs le suivent et, pour la première fois, le nouveau nom « Prêt à Porter » apparaît qui remplace celui de confection. Il va de nouveau sillonner la France mais cette fois pour convaincre les détaillants de l’hexagone et ça marche ! Les premiers salons européen de l’habillement masculin y contribue pour une grande part et principalement pour l’exportation…
Quelques années plus tard son frère Henri le rejoint et forment à eux deux une redoutable équipe. Joseph s’occupant du style et des relations commerciales, Henri de la production. En 1965, les frères Farnel rencontrent les frères Renoma et achètent la concession. Joseph dessine une collection complète et monte un groupe réunissant tous les produits vestimentaires pour hommes. Le succès est foudroyant. Le lancement d’une ligne féminine, en 1970, qui attire des femmes célèbres, telles que Sofia Loren, madame Kennedy et beaucoup d’autres, suivi du lancement d’une nouvelle marque pour enfants, « Les enfants Terribles, qui sera suivit par « Les amoureux terribles », marque de sportwear. Là aussi énorme succès… Notamment, en 1975, commence une collaboration étroite avec le Prêt-à-Porter couture de Chanel, Dior, J.-L. Scherrer et d’autres, installant ainsi les frères Farnel à la pointe de la mode et de la qualité.
Vous trouverez dans cet album outre des photos de mode (les coupes, les décors, les mannequins) mais aussi des anecdotes concernant les VIP de toutes les catégories (politique, show-bizz, industriels, de la finance, etc…) qui se bousculaient dans le show-room près du Marais à Paris qui méritait bien son nom de capitale de la mode.
À mesure que vous tournerez les pages les anciens se reconnaitront, les plus jeunes découvriront…
Bonne lecture
ISBN : 978-2-491494-85-8
MANCHESTER – L’éveil d’une scène musicale
20,00 €
Auteur : Michel-Angelo FÉDIDA
Année : 2021
Collection : Arts et culturesDescription :
Si l’on devait résumer Manchester aujourd’hui, les mots-clés seraient sûrement : musique et football. Cependant, l’histoire musicale de Manchester n’a pas eu le développement typique qu’ont connu d’autres villes du pays. Son essor est intimement lié à la crise de la désindustrialisation des années soixante-dix et à la récession des années 1980.
Buzzcocks, Joy Division, The Fall, New Order, The Smiths, Happy Mondays, Stone Roses, The Charlatans ou Oasis, Factory Records et l’Haçienda, autant de noms évocateurs inhérents à la culture mancunienne dans l’histoire musicale britannique contemporaine. Ces derniers ont tous contribué à inscrire Manchester sur le planisphère des villes culturelles de premier plan grâce à leur détermination.
Avant 1976, Manchester était l’archétype d’une ville ouvrière que la révolution industrielle avait bâtie pour asservir la classe ouvrière dans ses usines. Il a suffi de deux concerts des jeunes punks Sex Pistols, invités par deux étudiants de Manchester, pour que sa jeunesse cherchant une échappatoire aux fractures sociales et éprise d’une volonté révolutionnaire, attrape le train en marche afin de redorer la réputation de leur ville à l’international et confirmer sa créativité avant-gardiste dans l’industrie musicale nationale.
Dans la deuxième moitié des années quatre-vingts, Manchester devint un symbole des musiques électroniques en Europe, particulièrement grâce à l’acid house qui fit vibrer ses clubs de légende. Ce terreau unique développa l’empreinte Madchester. De la fin des années soixante-dix jusqu’au tournant du millénaire, la ville s’est totalement métamorphosée. Manchester est aujourd’hui une métropole à l’urbanisme moderne, centrée sur le monde des affaires, où l’économie est florissante et la culture foisonnante.
Cette histoire est étroitement liée au contexte politique et économique particulier de l’Angleterre du dernier quart du XXème siècle, marqué par les gouvernements Thatcher et Blair. C’est grâce à sa scène musicale que Manchester est aujourd’hui devenue une ville incontournable dans l’histoire des musiques populaires occidentales.
Michel-Angelo FEDIDA est historien de formation (diplômé d’un Master 2 de recherche en histoire culturelle des sociétés occidentales contemporaines à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et journaliste indépendant dans la presse musicale.
Qu’est-ce que la psychiatrie ?
19,00 €
Auteur : Ludwig FINELTAIN
Année : 2019
Collection : PsychiatrieDescription :
L’auteur examine dans ce livre le destin de la psychiatrie depuis ses origines, en 1567 dans les expertises de Wier, jusqu’aux révolutions successives: l’École Française de Jules Séglas et Gilbert Ballet, l’École Allemande d’Emil Kraepelin, la psychanalyse, le pontificat d’Henri Ey, l’avènement des neuroleptiques et puis, enfin, la série américaine des DSM ou Manuels Diagnostiques et Statistiques des Troubles Mentaux. La psychiatrie requiert une vision synthétique et syncrétique. Les regards sur la clinique psychiatrique, l’univers des neuroleptiques, les rapports avec la psychanalyse, la philosophie et le droit y sont examinés sans esprit de système.
Ce livre est donc bien autre chose qu’un simple manuel de psychiatrie. Il est destiné non seulement aux médecins curieux de psychiatrie, aux psychiatres, aux psychologues et aux philosophes. Mais il est tout autant destiné au public cultivé comme un ouvrage scientifique susceptible d’étoffer la culture générale.
Le docteur Ludwig Fineltain est un médecin spécialiste en neuropsychiatrie. Son cursus a été assez varié : des années de lettres classiques et de psychologie à la Sorbonne, deux années auprès de Paul Ricœur et puis surtout une très longue carrière médicale, celle des concours hospitaliers, en particulier l’Internat en Psychiatrie et le Psychiatricat des Hôpitaux Chef de service. Le Dr Ludwig Fineltain est bien entendu psychanalyste. Il participe aux travaux de quelques sociétés médicales et, enfin, sur le Net, depuis 1994, il dirige le Bulletin de Psychiatrie.
ISBN : 79-10-90590-46-5
HISTOIRE DE LA CRIMINALITÉ EN ALLEMAGNE – Crime et châtiment : un reflet de la société
29,00 €
Auteur : Elmar ERHARDT
Année : 2023
Collection : CriminologieDescription :
Les crimes et leurs auteurs revêtent une dimension nimbée de mystères, aussi fascinante que lugubre, dans l’imaginaire collectif. Dans ce contexte, le cas individuel contient toujours la signature de l’horizon temporel correspondant tout en reflétant une conscience collective. L’histoire du crime semble ainsi s’imposer comme une composante élémentaire de l’histoire sociale, politique et juridique.
Elmar Erhardt guide le lecteur au cœur de plus de deux siècles d’histoire de la criminalité à travers des crimes célèbres qui se sont déroulés de 1800 à nos jours. Leur brutalité s’avère souvent n’être qu’une constante banale, tandis que leur traitement juridique jette une lumière éclairante sur le contexte social et historique.
Le lecteur s’y confronte à des cas réalisés seuls ou en bandes organisés, de forcenés, d’amok, de cannibalisme, de chantage, de tueurs en série, de tueurs d’enfants, de prostitués, pour lesquels il demeure parfois une large zone de mystère à l’instar du célèbre cas de Kaspar Hauser ou celui, très controversé, de l’incendie du Reichstag en février 1933. Chaque chapitre approfondit des aspects déterminants tels que le profil du coupable, sa motivation, la scène du crime et le cadre juridique. L’ouvrage se termine avec une réflexion sur l’interdépendance entre le crime et la société.
Le professeur Elmar Erhardt a enseigné le droit pénal, le droit de la procédure pénale et le droit des infractions administratives à l’Office fédéral de la police criminelle et à l’École supérieure de police du Bade-Wurtemberg jusqu’à son départ à la retraite. Outre des publications spécialisées (pas encore traduites en français) telles que Kunstfreiheit und Strafrecht (1989), Drogenabhängigkeit und Beschaffungskriminalität (1991), Drogen und Kriminalität (1993), Freigabe von Drogen – Pro und Contra (1994) et Strafrecht für Polizeibeamte (5e édition, 2016), il écrit également des poèmes sur le non-sens (Meine Geliebte, das Chamäleon, 2019).
ISBN : 978-2-491494-89-6
UNE ENFANCE AUX ÉCLATS
23,00 €
Auteur : Marion DESSAULES
Année : 2020
Collection : LittératureDescription :
Ceci n’est pas un récit d’enfance, mais une série de fragments, entre rires et larmes, sur un passé qui a eu bien du mal à passer. Ceci n’est pas non plus un rêve d’enfant : il ne s’agit pas de rendre justice, comme quand on était petit, puisque la vie est injuste, on nous l’a assez répété. Ce sont des éclats, comme ceux d’un miroir brisé : en se voyant en morceaux, on peut aussi se couper. Ça s’est passé près de chez vous, en province, dans les années 1970…
Marion Dessaules vit et travaille au milieu des livres près de Paris.
ISBN : 979-10-90590-80-9
P. FÉDIDA – OEUVRES COMPLÈTES – TOME 10 – 1995-1996
28,00 €
Auteur : Pierre FÉDIDA
Année : 2024
Collection : PsychanalyseDescription :
L’année universitaire 1995/1996 est une année charnière qui marque un passage sur le plan sociétal et universitaire. L’esprit du temps a changé avec l’avancée technologique en médecine nécessitant de faire appel à la bioéthique. Pierre Fédida, cofondateur du Centre de l’Étude du Vivant, fait débat avec les sujets d’actualité traités dans les forums organisés au sein de l’Université. Non seulement les scientifiques de différentes disciplines y collaborent mais cela devient un événement, un sujet de société, dont le journal de l’Université rend compte à travers un interview avec P. Fédida. Alors que la demande des patients pour la prescription des médicaments psychopharmacologiques devient la règle dans la société, cela bouscule d’un coup le débat sur la psychanalyse – à savoir si cela signifie sa disparition ou non -, et sur la psychiatrie, puisque la psychopathologie risquerait de disparaître si le symptôme pouvait être éradiqué immédiatement de façon biochimique. Mais est-il possible de supprimer un symptôme psychique ? Le débat dans la psychanalyse se resserre alors sur les fondamentaux à interroger : l’interlocuteur, la règle fondamentale, le cadre, la formation, la visée psychothérapique ou non, l’intersubjectivité, le traitement de l’angoisse jusqu’au site même de la scène d’une cure.
Parallèlement à ces bouleversements dans les débats, l’histoire de la formation s’écrit à travers la disparition de Juliette Favez-Boutonnier, laquelle donne l’occasion de rappeler l’importance de l’action pour la formation clinique en psychologie de J. Favez-Boutonnier et ce que fût l’Université Paris 7 et la haute lutte pour la formation adaptée à la clinique au sein de l’université. Ainsi les étudiants, après leurs études, se retrouvaient sur le terrain clinique – terrain en pleine mutation – et non complètement perdus. L’hommage de P. Fédida à J. Favez-Boutonnier et le rappel historique de Jacques Gagey, reproduit ici en annexe, donne une idée assez fidèle de ce que pouvait être la situation à la sortie de mai 1968 lors de la création de cette U.E.R. de « Sciences Humaines Cliniques ». Il faut souligner aussi la bonne volonté des étudiants en psychologie clinique a contribué à la solidité de leur formation laquelle commence à être un peu le fil conducteur de l’histoire de ce qui était devenu une U.F.R. entretemps car cette histoire était aussi un peu la leur tout comme celle des enseignants-chercheurs.
Pendant que l’histoire universitaire se raconte, une autre histoire toute nouvelle se développe sous nos yeux par les écrits concernant la formation des psychanalystes et des étudiants ; la responsabilité de tous est, en quelque sorte, engagée pour veiller aux contenus de la formation en anticipant les besoins de prise en charge psychologique dans la société dans laquelle nous vivons. Désormais, une certaine vigilance commence à s’imposer vis-à-vis des phénomènes de société qui ne manqueront pas à se multiplier dans les années à venir.
Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot – Paris 7), a été à l’origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d’Étude du Vivant, co-fondation de Institut de la Pensée Contemporaine, co-création de la Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d’associations de recherche). Directeur de l’UFR « Sciences Humaines Cliniques » (Paris 7) et fondateur de la « Psychopathologie fondamentale ». Il est l’auteur de nombreuses publications dont beaucoup ont été traduites en plusieurs langues.
ISBN : 978-2-491494-98-8
SARTRE OU LA CONSCIENCE SOUVERAINE – CRITIQUE DE L’OCCIDENTALOCENTRISME
27,50 €
Auteur : Bassidiki COULIBALY
Année : 2020
Collection : LittératureDescription :
Très tôt Sartre a pris conscience de son engluement dans des héritages, à commencer par celui de la civilisation. Cette civilisation est celle qui s’est d’abord nourrie d’apports exogènes pour ensuite se targuer d’avoir donné naissance au logos entendu à la fois comme étant la parole, la logique, le discours écrit, la loi du monde, l’intelligence, la science, la rationalité, la raison. Au prix d’une guerre sans merci contre tout ce qui n’est pas elle, contre tout ce qui ne fait pas son affaire, « la raison grecque » a procédé méthodiquement à une liquidation des dieux de l’Olympe, à une émancipation de la « raison mythologique », pour finalement s’imposer au fils des siècles, ses millénaires comme Civilisation ou Raison. En effet de sa « naissance » à nos jours, la Raison ne sait faire que trois choses et rien d’autre : mater, formater, colmater la nature en l’homme et hors de l’homme.
En effet pour se constituer, s’imposer et dominer sans partage, tout en « persévérant dans son être » la Raison a sécrété des tautologies, des dogmatismes, des idoles, des principes (le principe d’identité,…), des mythes (le mythe de l’innocence…), des normes, des codes, des lois, des institutions (l’Eglise, l’Inquisition, l’Etat, la prison, etc.), le souverain (roi, prince, empereur, pape, présidents…) le tout charpenté sous forme d’échelle ou de pyramide, cela s’appelle la hiérarchie. Grâce à ses courtisans qui font corps avec la hiérarchie, la Raison se révèle omniprésente, omnipotente, omnisciente : elle est l’âme de la hiérarchie, incrustée dans l’encéphale humain et nulle part ailleurs. Ainsi la Raison a ses thuriféraires, ses inquisiteurs, ses bataillons armés, mais aussi ses fonctionnaires, ses enfants prodiges et ses marginaux, ses enfants terribles et ses rebelles. L’individu nait, vit et meurt sous le joug de la Raison, trop souvent avec le risque de passer au large de sa propre existence. Pour Sartre entre l’être et le néant, il y a l’existence qui nous place d’emblée devant une alternative, sans échappatoire : l’obéissance ou la révolte.
Sur l’échiquier de l’existence, Sartre a traversé le XXe siècle en choisissant d’incarner le personnage du fou de dame Raison. Gavé aux mamelles de la Raison, Sartre a pris le temps de connaitre ses petits secrets, de comprendre sa folle constitution, sa funeste histoire, son fonctionnement théologique, ses desseins inhumains. Sans foi ni loi, sans droit ni devoir, Sartre a décidé en toute souveraineté d’affronter la Raison avec ses petits bras, de faire feu de tout bois en retournant contre la Raison ses propres armes, en « homme total » : totalement engagé, totalement libre. En son nom, et au nom de tous ; avec générosité et amour, partout où la Raison domine et opprime. L’intime conviction de l’« homme total », de l’« individu souverain » est qu’il faut se faire soi-même une raison car la force et les ruses la Raison ne peut avoir raison.
Bassidiki COULIBALY est docteur en philosophie, chargé de cours à l’université de Strasbourg, il est également auteur d’articles et d’ouvrages, notamment Du crime d’être Noir. Un milliard de « Noirs » dans une prison identaire (2006).
ISBN : 978-2-491494-09-4
A. TATOSSIAN – OEUVRES COMPLÈTES – TOME 10 – 1994-1996
25,00 €
Auteur : Arthur TATOSSIAN
Année : 2024
Collection : PhénoménologieDescription :
Arthur Tatossian nous rappelle que la subjectivité, thème de la phénoménologie, est à distinguer du Sujet, du Moi, de la conscience, de l’intériorité psychique et il précise ce que sont l’identité humaine, la mêmeté et l’ipséité, la liberté du sujet et aussi l’événement et son vécu. Selon Husserl alors que le sujet peut être psychologique, social ou biologique, la subjectivité ne peut être que transcendantale. Même le fou est sujet d’une subjectivité, certes déchirée, mais qui rend la communication thérapeutique possible parfois. La qualité de vie subjective, le vécu des cancéreux, la vie de Nietzsche et celle de Strindberg, l’identité humaine selon Ricœur et le problème des psychoses montrent la place prépondérante de la subjectivité dans la vie quotidienne. La contribution de H. Tellenbach sur les antinomies existentielles de Nietzsche, apporte un complément très intéressant aux textes présentés. C’est en se référant à la subjectivité et au degré de liberté des schizophrènes que l’on peut savoir si la psychothérapie est utilisable ou non dans leur cas. Le délire pose aussi la question du sujet et de sa subjectivité, ce que l’on retrouve dans la phénoménologie de la paranoïa. Une re-définition de la démence est présentée et justifiée. Le problème du diagnostic en clinique psychiatrique et la prescription psychiatrique et son enseignement permettent à l’auteur de souligner l’intérêt très relatif, en pratique clinique psychiatrique quotidienne, du DSM III et de ses révisions. Une approche des interdits sexuels nous plonge dans les débats, très actuels en Europe, sur le consentement et la violence. Un bref historique de la psychiatrie à Marseille depuis le XVIII me siècle montre la place importante prise par la psychiatrie en Provence après la deuxième moitié du XXme siècle, ce qui complète de façon intéressante l’historique de la psychiatrie en France que l’on connaît, habituellement centré sur Paris.
Arthur TATOSSIAN (1929-1995), neuropsychiatre, médecin des Hôpitaux de Marseille et professeur de psychiatrie et de psychologie a travaillé et enseigné d’abord à l’Hôpital Sainte-Marguerite de Marseille puis au CHU La Timone à Marseille. Il a également enseigné la psychopathologie à la Faculté des Lettres à Aix-en-Provence et a consacré une partie de son temps aux associations caritatives. Son œuvre couvre des domaines variés : neurologie, psychiatrie, psychologie, psychopharmacologie, phénoménologie mais elle est surtout connue pour la contribution de l’auteur au développement de la psychiatrie phénoménologique. Arthur Tatossian a été aussi président du Syndicat des psychiatres français (1984-1990), auteur d’environ 300 publications dont beaucoup d’entre elles sont traduites dans plusieurs langues : japonais, italien, portugais, espagnol et a reçu un Prix décerné par l’Académie Nationale de Médecine.
ISBN : 978-2-491-49497-1
NEUROPSYCHANALYSE – Controverses et dialogues
20,00 €
Auteur : Jean-Benjamin STORA
Année : 2011
Collection : PsychanalyseDescription :
L’esprit se trouve-t-il hors de portée de la science comme le prétendent certains psychanalystes attachés à une approche exclusivement psychique de l’unité psychosomatique humaine ? Ou bien l’esprit n’est-il que le reflet d’une vaste assemblée de neurones ? La neurobiologie et les neurosciences peuvent-elles seules expliquer le fonctionnement si complexe du psychisme humain et rejeter « l’approche dépassée » de la psychanalyse ? Les méthodes de la psychanalyse et des neurosciences sont radicalement différentes et les difficultés épistémologiques considérables rendant fort complexes le dialogue scientifique, s’il peut y en avoir un. Pour faciliter le dialogue et reprendre le questionnement de S. Freud en 1895 de représenter les phénomènes psychiques sous forme de phénomènes neurologiques, le Pr. M. Solms réunit voici 15 ans à New-York des spécialistes de neurosciences et quelques psychanalystes pour fonder le mouvement contemporain de neuropsychanalyse.
Compte tenu de l’impossibilité de répondre à ces questions, du fait des connaissances imparfaites de neurosciences de son époque, S. Freud laisse en suspens la ligne de recherche des neurosciences et développe la psychanalyse de l’inconscient et de son support : l’appareil psychique. Le dialogue doit passer par la reconnaissance réciproque des hypothèses scientifiques et non par leur rejet. Cet ouvrage a pour projet de faire le point des relations entre ces deux champs scientifiques: celui de la subjectivité humaine et celui de la matérialité et de l’incarnation de l’esprit. L’auteur propose de dépasser les clivages et les oppositions idéologiques pour poser les bases d’un futur métamodèle faisant la synthèse de la métapsychologie, de la médecine et des neurosciences.
ISBN : 979-10-90590-01-4
L’ETHNOLOGUE DÉSIREUX – CHRONIQUE DES BADJOS D’INDONÉSIE
28,00 €
Auteur : François-Robert ZACOT
Année : 2020
Collection : Arts et cultureDescription :
En amour, nous pensons être à l’abri de manipulations…la société est là pour s’en charger.
L’auteur, ethnologue, enquête sur un événement qui provoque l’émotion dans ce village de nomades de la mer, les Badjos d’Indonésie. Il interroge les habitants, consulte les chamans, fini par découvrir une forme inhabituelle d’éthique, déterminante. Pourquoi cette société interdit-elle les désirs qui portent atteinte à l’ordre social, et malgré tout offre les moyens pour les réaliser ? Comment l’individu se retrouve-t-il ? Bientôt, à la fois les lettres de son amie et sa vie dans le village, le conduisent à une introspection : comment ne plus être complice des règles imposées par l’amour ? Lentement, l’ethnologue se fait explorateur du psychisme dans ces deux civilisations, si loin l’une de l’autre. Les conclusions de son enquête sont étonnantes. S’y révèle un chef-d’œuvre de l’art badjo: celui de créer une société équilibrée et solidaire.
Avec justesse, et non sans subjectivité, à travers des situations de la vie quotidienne, l’auteur réussit à nous transmettre l’âme de cette culture unique.
L’ouvrage ouvre sur des questions, qui sont les nôtres : quelle place une société donne-t-elle aux contraintes de l’amour ? La conscience morale peut-elle cohabiter avec le vice et la tentation ? La magie avec le marivaudage ?
François-Robert ZACOT est anthropologue-ethnologue, réalisateur-photographe, François-Robert Zacot a dédié sa vie à l’étude et à la défense du peuple Badjo, nomade de la mer d’Indonésie. Ses champs d’intérêt sont aussi l’analyse de la logique culturelle occidentale et la mise en perspective des civilisations. Auteur, entre autres ouvrages : « Un autre regard sur le monde », Louis Audibert-La Martinière, 2006 ; « Peuple nomade de la mer », édition augmentée 2014, coll. Terre Humaine, éditions Pocket ; « Les Poètes des Mers », catégorie « beaux livres », édition en trois versions: française, anglaise et indonésienne, 260 pages, Paris 2017 ; « Paris-Shannon », éditions MJW Fédition, 2018.
ISBN : 978-2-491494-11-7
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