BILINGUISME ET PSYCHOPATHOLOGIE
20,00 €
Auteur : Sous la direction de Mareike WOLF-FÉDIDA
Avec la participation de Mareike WOLF-FÉDIDA, Gilles PASQUIER, Paschale MCCARTHY, Jean-Dominique VUILLERMET, Mattia ANTONINI, Pedro BENDETOWICZ, Catherine DE LUCA-BERNIER, Marco ARANEDA, Lefterios PETROPOULOS, Doïna D. TESU-ROLLIER, Tomoko SATO, Florent MICHAUX, Julien MOIZAN.
Année : 2010
Collection : LangageDescription :
Chacun pense le bilinguisme à l’aune de sa propre expérience. En effet, ce phénomène nous concerne tous d’une manière ou d’une autre, directement ou non puisque notre société se trouve de plus en plus multiculturelle. Or, loin de se réduire à une activité de traduction, tout bilinguisme se nourrit d’une dimension vécue, aspect souvent négligé et ayant échappé jusqu’à présent à la recherche.
Ainsi la prouesse linguistique consistant à maîtriser plusieurs langues est encore liée à l’intelligence du domaine affectif. Le bilinguisme vécu est une extraordinaire source d’enseignement et qui fait appelne parle pas. Il faut vivre une langue et la faire vivre pour faire vibrer la culture et l’histoire que chacun porte en soi – à commencer par celle que véhicule la première langue apprise.
L’intérêt du bilinguisme se trouve du communication. La subjectivité de cette expérience et le côté verbal ont spécialement étudiés par les auteurs, tous spécialistes en psychopathologie (psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, psychiatre). Ils s’intéressent à ce que la domaines : relationnel, familial, scolaire, linguistique et juridique.Le lecteur verra se dessiner un fil rouge à travers les contributions s’élaborant autour du désir et du fantasme inhérent au langage et à la partie rêvée d’une langue. Cet ouvrage est le premier d’une série rédigée par une équipe de recherche internationale qui s’est constituée depuis une dizaine d’années.
ISBN : 978-2-9524668-5-8
SAMUEL BECKETT – D’une langue à l’autre : l’outre-verbe
25,00 €
Auteur : Yoann LOISEL
Année : 2020
Collection : LittératureDescription :
« Nous savions qu’en dehors d’avoir remporté le prix Nobel de littérature et d’avoir écrit quelques-unes des plus grandes pièces de théâtre du XXème siècle, ce type aimait boire du whisky, fumer de drôles de petits cigares, bavarder, rire et raconter des histoires. »
Ainsi l’un de ses amis évoque Samuel Beckett au soir de sa vie (cité par James Knowlson, p. 815). Il aurait pu dire aussi que l’auteur de En attendant Godot fut champion de boxe et de cricket, dangereusement casse-cou dans sa jeunesse en Irlande puis en France, médaillé en 1945 de la Croix de Guerre et de la Résistance.
Appuyé assidûment sur sa biographie, c’est bien la présence physique de l’écrivain que cet ouvrage relève en premier, notant une impétuosité et une détermination tout à fait singulières, une excitation « d’outre-verbe » qu’il veut garder en s’en gardant.
Justement, Beckett semble découvrir tôt que le polyglottisme soutient une conservation de son ébullition intime autant qu’une possibilité créative sur elle. Avant de considérer la maturation de l’œuvre liée à sa composition en français, c’est donc son appétit juvénile pour les langues étrangères qui est suivi ici, en montrant comment la langue non maternelle permet une distanciation des empreintes familières mais, également, le moyen d’un retour vers le creuset de sa propre langue, son corps et ses accords originaires.
Par là, et d’autant plus si elle ne relève le frottement de ses langues, il se dévoile les contre-sens possibles d’une psychanalyse appliquée à l’art de Samuel Beckett, sa complicité profonde avec celui de Buster Keaton et, finalement, une identité remarquable entre son auto-traduction et la transe hypnotique.
Yoann LOISEL est psychanalyste, il interroge, dans l’oeuvre littéraire, la dynamique qui peut associer créativité et destructivité.
ISBN : 978-2-491494-10-0
INSULTES, CRIS et CHUCHOTEMENTS
24,00 €
Auteur : François ARDEVEN
Année : 2017
Collection : PsychanalyseDescription :
L’insulte devance la pensée, le cri la dépasse, le chuchotement la répare peut-être. Que fait-on en insultant l’autre sinon le ranger dans une catégorie, le renfrogner dans son origine, dans un genre toujours déjà nommé ?
La psychanalyse au contraire se donne pour tâche de déployer, avec la culture et à côté de la politique, la pulsion qui existe vers l’inconnu, de préserver l’Ouvert contre le mythe des abysses qu’est toujours la recherche morbide d’une origine fixe (« ta race ! »). La psychanalyse invente un nouveau métier, et donc un nouveau discours où le raté du désir est placé comme objet. Il incombe à celui qui l’exerce d’être pris pour quelqu’un d’autre, l’Autre, un autre, pour ensuite être abandonné, déchu. Évidemment, d’être pris pour un autre engendre bien des malentendus. C’est insultant comme la vie peut l’être. Celle-ci se récapitule au divan, il y a des cris qui sortent des silences, et se murmurent parfois des chuchotements, comme chez Bergman, non pas adressés au contemporain trop semblable ou complaisant, à l’« ami dans les générations », comme dit le poète russe Ossip Mandelstam, mais à un vraiment autre, qu’il s’agira de rencontrer dans l’écume du monde, passé, présent et à venir.
La séance analytique, qui est dans son ordre une performance, reçoit cette vocation de réparer le court-circuit qu’est l’insulte, de rétablir l’ordre des signifiants que la psychose, avec sa façon de poser la réponse avant la question, a inversé.
Vingt chapitres comme vingt tableaux viennent examiner, autour de Freud, avec Rabelais, la pensée de Judith Butler et d’autres, l’insu de l’insulte.
François ARDEVEN est psychanalyste à Paris (membre de l’association Dimpsy), titulaire d’un doctorat de recherche en psychopathologie et psychanalyse de l’Université Paris Diderot, professeur de lettres classiques et lecteur du midrach laïque au centre Medem Arbeter Ring à Paris. Site: stam-medem.blogspot.fr
ISBN : 979-10-90590-59-5
LA BOBINE DE LOUIS FERDINAND – Louis-Ferdinand Céline, le négatif et le trait d’union
22,00 €
Auteur : Yoann LOISEL
Année : 2018
Collection : Hors collectionsDescription :
Ce livre cherche à éclairer les irréductibles contradictions et mystères de l’homme et auteur Louis-Ferdinand Céline. Le regard, appuyé sur la biographie et l’étude de l’œuvre, ouvre ici à de nouvelles considérations. Par exemple, comment les ruptures, dans la phrase autant qu’entre différents textes ou différentes étapes du parcours de l’homme, mettent en scène une continuité et même une puissante logique de fidélité.
Comment l’oralité, que l’écrivain prônera selon une définition intellectuelle, rend compte de l’investissement précoce du petit Louis Destouches vers la lecture. Cette même oralité qui va soutenir, ensuite, l’épaisseur intertextuelle de l’œuvre autant que ses ambiguïtés. Comment l’agressivité et l’humour sont deux faces d’une même pièce: celle d’une recherche non pas du temps perdu mais du lien et du sens disparus. L’histoire familiale de l’écrivain est suivie pour montrer, en effet, que certains silences voire certains secrets se retrouvent jusque dans ses procédés stylistiques. Yoann Loisel explique surtout comment le nerf de la guerre est chez Céline une douleur réactivée, il propose de considérer le dérèglement du sens et des sens comme une transe nécessaire à sa création sur le fond d’une reviviscence traumatique passée au lecteur. Il montre aussi comment la danseuse, ou l’étoile, entretient le formant narratif qui permet à Destouches, au bout de sa nuit continûment retouchée, de dépasser certaines terreurs et de rester Céline, son être de littérature.
Yoann Loisel est psychanalyste, médecin et responsable d’une unité de soins pour adolescents. Préoccupé des expressions modernes de destructivité, il interroge, dans l’œuvre littéraire, la dynamique qui peut associer création et destruction, liaison et abjection.
ISBN : 979-10-90590-63-2
ACTE PSYCHANALYTIQUE ET TRANSMISSION
22,00 €
Auteur : Coordonné par Catherine Mabit et Pierrick Brient
Année : 2019
Collection : École freudienneCollection dirigée par Michèle Aquien et Robert Samacher
Description :
La psychanalyse ne s’enseigne pas. Peut-on parler de transmission de la psychanalyse ? La question a déjà été posée du temps de Jacques Lacan. C’est Solange Faladé qui, en 1978, avait proposé le terme de transmission, à la place de tradition. C’est le premier que Lacan avait retenu. Dans le présent ouvrage, neuf analystes membres de l’École Freudienne, fondée par Solange Faladé en 1983, et toujours très active malgré la disparition de sa fondatrice en 2004, se penchent sur la question, et leur réflexion envisage différents aspects de cette transmission. Ils s’appuient sur la clinique et sur les travaux qui se sont poursuivis de Freud à Lacan, puis ont été continués par Solange Faladé. Ils interrogent l’histoire et la réception de la psychanalyse, les conditions de l’acte analytique, la règle fondamentale, le transfert en jeu dans le huis- clos de la séance, ainsi que les dispositifs mis en place par Lacan à l’École freudienne de Paris, et repris par l’École Freudienne : les cartels et la passe.
ISBN : 979-10-90590-74-8
Bienvenue dans la vie active – petite histoire d’une grande souffrance au travail
27,50 €
Auteur : Aurélie WILLM
Année : 2020
Collection : Arts et culturesDescription :
Tout juste diplômée de l’université, je suis embauchée en bibliothèque en tant que fonctionnaire-stagiaire. J’exerce le métier que je voulais, qui plus est, dans un bel établissement, au sein d’une équipe jeune et dynamique. Comment aurais-je pu imaginer ce qui allait suivre ?
L’auteur ? Je pourrais vous raconter que j’ai été rat de bibliothèque, chômeuse puis coordinatrice de projet, hôtesse d’accueil; je pourrais ajouter étudiante de psychologie du travail et apprenti auteur/dessinatrice. Cela ne vous dira pas pourtant qui je suis. Car nous ne nous résumons ni à un CV ni à ce qu’on dit de nous. Nous sommes tous infiniment plus riches que cela.
ISBN : 978-2-491494-13-1
P. FÉDIDA : OEUVRES COMPLÈTES – TOME 3 – 1977-1982
30,00 €
Auteur : Pierre FÉDIDA
Année : 2020
Collection : PsychanalyseDescription :
Ce troisième volume des œuvres complètes de Pierre FÉDIDA comporte les textes entre 1977 et 1982. Ils sont le reflet des préoccupations de la recherche en psychanalyse, en France. Mais l’auteur affirme son style et ses angles de vue qui lui sont propres. Ceux-ci vont se sillonner à travers son œuvre comme l’avait déjà pressenti Jean-Bertrand Pontalis quand il en a témoigné dans Le Monde des livres à l’occasion de la soutenance de la thèse d’État de P. Fédida (le passage obligé pour devenir professeur des universités). Dans la même année, P. Fédida a publié trois livres d’un coup (Le concept et la violence, Corps du vide et espace de séance et L’absence) sont compter les articles de réflexions figurant dans ce volume sur le fait clinique dans la psychanalyse, sur le rapport entre l’écriture et la clinique, sur la question du corps, du somatique et du sexuel dans une psychanalyse, sur la notion d’états limites ainsi que sur le cas limite par rapport au cas réputés difficiles.
À cette époque se posent les questions essentiellement pour la première fois à savoir définir la « spécificité de la preuve dans le cas clinique » et à s’interroger sur la collaboration entre le travail psychanalytique et la consultation médicale, la prescription du médicament, et plus particulièrement, avec la consultation en génétique dans une perspective de la filiation en rapport avec la symbolisation psychique. Autant de dire que c’est de l’actualité.
En 1979, il est déjà question du « retour à Freud » dans un climat de forte influence par Jacques Lacan, en France, et par la psychanalyse anglaise et américaine. Le psychanalyste était alors appelé à se situer par rapport à ces références. Il devait se questionner par rapport à l’indication d’une cure psychanalytique ou non chez un patient. Celui-ci n’allait pas être facilement admis en psychanalyse et la notion du borderline a constitué en quelque sorte un point d’orientation sur ce que l’on ne pouvait espérer d’une psychanalyse ou non, d’une part, et le danger, d’autre part, de basculer dans une psychothérapie bienveillante avec un certain profil de patients au risque de les installer dans leur symptôme.
Enfin, ce tome trace le début d’une période très féconde d’une synergie entre l’organisation de recherche au sein du laboratoire de l’UFR de Sciences Humaines Cliniques à l’Université Paris 7, le développement d’une activité de publication et de recherche qui a été exemplaire (la qualités des débats des collègues entre eux), et une collaboration nationale entre les universités et les équipes de recherches. À cette époque, la recherche a commencé à prendre une tournure internationale. C’est un fort potentiel de recherche pour une envolée de productivité en matière d’échanges scientifiques et de publication.
Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot – Paris 7), il a été à l’origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d’Étude du Vivant, co-fondation Institut de la Pensée Contemporaine, co-création Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d’associations de recherche). Directeur de l’UFR « Sciences Humaines Cliniques » (Paris 7) et fondateur de la « Psychopathologie fondamentale », il est l’auteur d’environ 250 publications dont des traductions en plusieurs langues.
ISBN : 979-10-90590-81-6
P. FÉDIDA : OEUVRES COMPLÈTES – TOME 6 – 1986-1990
29,00 €
Auteur : Pierre FÉDIDA
Année : 2021
Collection : PsychanalyseDescription :
La période entre 1986 et 1990 est particulièrement féconde car elle définit les bases permettant aux psychanalystes d’envisager une collaboration avec d’autres disciplines ainsi que d’autres orientations méthodologiques. Les textes ici regroupés sont le résultat de nombreux colloques et collaborations sur les plans national et international, d’où la reproduction d’articles de presse en portugais, justifiée par les nombreux séjours de Pierre Fédida au Brésil et en particulier à Sao Paulo. En effet, préparant la création du laboratoire de psychopathologie fondamentale au sein de l’Université Paris 7, inauguré en 1989, P. Fédida a développé une sorte de « filiale » de ce laboratoire à l’université de Campinas. Les textes de présentation, de la postface et de l’éditorial témoignent de l’inauguration d’une fédération de l’activité éditoriale des travaux scientifiques dont l’apothéose a été la création de la Revue Internationale de Psychopathologie, co-dirigée par lui et Daniel Widlöcher. Cette revue a modernisé la psychopathologie de l’époque et est devenue l’organe de publication fruit d’une collaboration intense entre les nombreux membres prestigieux du comité scientifique et du comité éditorial international. Par cette revue passait les travaux de recherche dans le domaine de la psychopathologie et chacun d’eux était discuté et examiné par un comité qui se réunissait avant chaque publication. Cette exigence dans la dynamique entre recherche scientifique et collaboration éditoriale est devenue exemplaire à partir des années 1990 et a été prise comme modèle de norme dans les évaluations du CNU, dont les membres du comité faisaient en général partie. Loin de la dérive bibliométrique que l’on observe aujourd’hui, le but était de fixer des conditions précises pour une activité vivante d’un travail scientifique publié dans une revue de recherche. Les travaux devaient donc être discutés et de préférence par un collègue d’une autre orientation, donc non acquis à ces recherches.
Ainsi, dans ses publications, P. Fédida insiste sur les bases métapsychologiques de l’activité de recherche du psychanalyste, laquelle passe d’abord par une réflexion sur le cadre et les conditions de la parole recueillie, traitée dans une psychanalyse. Le point nodal par lequel se passe une telle observation est le transfert et le contre-transfert. Cette observation dans le contre-transfert n’est pas indemne de l’affect comme le souligne le texte de P. Fédida traitant de l’angoisse dans le contre-transfert. De plus, cette observation dans la langue, dont la poésie est l’équivalent littéraire, est ce que dont tout psychanalyste doit prendre conscience s’il veut étendre son champ de collaboration scientifique, notamment comme ici, à la chirurgie esthétique naissante ou encore aux techniques dites « du corps ». Loin d’être un pêle-mêle de textes, chacun d’eux contribue à paramétrer une recherche psychopathologique effectuée à partir du référentiel psychanalytique.
Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot – Paris 7), a été à l’origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d’Étude du Vivant, co-fondation de Institut de la Pensée Contemporaine, co-création de la Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d’associations de recherche). Directeur de l’UFR « Sciences Humaines Cliniques » (Paris 7) et fondateur de la « Psychopathologie fondamentale ». Il est l’auteur de nombreuses publications dont beaucoup ont été traduites en plusieurs langues.
ISBN : 978-2-491494-62-9
EAN :9782491494629
PSYCHIATRIE PHÉNOMÉNOLOGIQUE
29,00 €
Auteur : Arthur TATOSSIAN
Année : 2014
Collection : Phénoménologie, psychiatrieDescription :
Arthur Tatossian est une grande figure dans la psychiatrie phénoménologique contemporaine française. Sa connaissance des langues lui a permis de lire les textes fondateurs de la phénoménologie dans l’original. Ce recueil de textes, épuisé depuis quinze ans, constitue un ensemble précieux pour différentes raisons. D’abord, il est très rare d’avoir accès à une description de cas longue, et, de surcroît, d’un point de vue phénoménologique, de plus, rédigé en français donc ne subissant pas les effets artificiels d’une traduction. Le lecteur trouvera en début d’ouvrage le cas d’une patiente schizophrène. L’auteur compare le vécu de sa patiente avec d’autres cas de phénoménologues (Blankenburg, Kuhn, Tellenbach…) partiellement traduits en français. Puis, il est rare qu’un auteur phénoménologue discute au fur et à mesure les textes de ses collègues phénoménologues, ce qu’on lira ici, avec une préférence pour les phénoménologues belges et hollandais (autour de Waehlens, Buytendjik, Van den Berg, Van der Horst, Rümke…) quant à la réflexion sur le délire. Ensuite, cette phénoménologie contemporaine de Tatossian prend position par rapport aux préoccupations nosographiques actuelles, les discute en référence à la psychanalyse et discute l’actualité sur l’interculturalité ainsi que le rapport entre symptôme et culture. Enfin, l’auteur propose dans cet ouvrage une vue d’ensemble sur les possibilités d’une psychiatrie phénoménologique. C’est l’occasion de se faire une idée de son travail à travers le temps. Car, il faut savoir que l’auteur propose une oeuvre conséquente depuis les années 1960 qui sera publiée au fur et à mesure par des tomes organisés de manière chronologique.
EAN : 9791090590212
ISSN : 1956-5325FIFTY SHRINKS – PORTRAITS DE NEW YORK
49,00 €
Auteur : Sebastian Zimmerman
Année : 2021
Collection : PsychanalyseDescription :
La pièce du cabinet d’un psychothérapeute est un endroit protégé où des secrets sont révélés en confiance et où des sentiments profondément cachés peuvent être dévoilés. Cependant, c’est une pièce ouverte, beaucoup de personne y entrent et en sortent au cours d’une semaine. Étant exclusivement dédiée au terrain de travail du thérapeute, celle-ci sert à accueillir régulièrement de nouveaux patients cherchant des conseils et un traitement. Selon quels critères un psychothérapeute aménage-t-il sa pièce de consultation ? Dans quelle mesure son appartenance théorique peut-elle façonner l’aménagement et la décoration ?
Sebastian Zimmermann relie des interviews empathiques de psychothérapeutes de New York avec des photographies expressives de leur personnalité et de leur cabinet de travail, permettant ainsi de jeter un regard fascinant sur leur vie psychique. L’impressionnante diversité des atmosphères des pièces, des styles d’ameublement et des ambiances reflète un large spectre de conceptions thérapeutiques et d’orientations qui sont exercées par les médecins et thérapeutes qui y travaillent.
Les portraits ainsi crées par l’auteur et photographe, contribuent, par leur individualité, à reconnaître que la personnalité spécifique du thérapeute en exercice constitue un facteur qui est central dans le processus de la guérison. C’est précisément cette personnalité qui transperce clairement à travers les photos et les textes de ce livre.
Sebastian Zimmermann exerce comme psychiatre dans son cabinet privé à Manhattan Upper West Side et, à côté, il exerce comme photographe. Ses travaux ont été publiés entre autres dans New York Times, Daily Mail, Spiegel Online, Wiener Zeitung, L’Œil de la photographie, 20 Minutos, Esquire Russia et Marie Claire Taiwan et également exposés dans diverses galeries. Zimmermann a appris la photographie à l’International Center of Photography (ICP), New York, ainsi que des études privées chez Arlene Collins.
ISBN : 978-2-491494-56-8
A. TATOSSIAN : OEUVRES COMPLÈTES – TOME 6 – 1984-1985
29,00 €
Auteur : Arthur TATOSSIAN
Année : 2021
Collection : PhénoménologieDescription :
Ce Tome 6 est consacré en majeure partie à la dépression, ou plutôt aux dépressions. « La vie faute de mieux, les déprimés » est un texte ayant pour but de faire connaître au plus grand nombre une pathologie très banale de nos jours dans notre société et qui sera probablement de plus en plus fréquente du fait de la rapidité des changements du mode de vie imposés par les progrès technologiques. La dépression peut n’être qu’une démission passagère dans une situation difficile mais parfois peser sur toute une vie et même conduire, en particulier lorsqu’il s’agit de mélancolie, à un acte suicidaire. Sans érudition excessive mais sans simplification exagérée, est ainsi présenté l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur les dépressions, les apports de la biologie, de la psychologie et de la psychanalyse, les traitements utilisables mais aussi le vécu des déprimés et ce qu’attendent ces patients de leur entourage et de leurs médecins, généraliste et psychiatre.
Dans un autre texte, « Les pratiques de la dépression : étude critique », Arthur Tatossian montre comment sont considérés le déprimé et la dépression par le grand public, par le généraliste et par le psychiatre, ce qui l’amène à étudier les rapports et intrications entre théorie et pratique clinique, l’intérêt du diagnostic catégoriel et celui du diagnostic dimensionnel, le rôle des facteurs psychologiques et sociaux sur la vulnérabilité dépressive et les différences entre la pratique du généraliste et celle du psychiatre ; ces praticiens ne voient pas les mêmes malades ce qui explique des modalités de prise en charge et de traitement différentes. Cela conduit l’auteur à formuler le souhait – c’était en 1985 – que l’étudiant en médecine bénéficie d’une meilleure formation quant à l’origine des troubles psychiques et à leur prise en charge par le généraliste, facilitée par la mise à disposition de psychotropes de plus en plus maniables, avec peu d’effets secondaires graves. Il insiste toutefois sur le fait qu’il ne faut pas oublier que le plus important, à long terme, n’est pas la chimiothérapie mais la compréhension du vécu du patient et donc la communication confiante entre soigné-soignant, ce qui implique de savoir et pouvoir consacrer du temps au patient par l’écoute et une approche psychothérapique au sens large du terme.
Des questions sont ensuite posées et discutées avec humour telles : Avons-nous tous besoin d’un psychiatre ? ou encore Quelle est la place des benzodiazépines dans le traitement des dépressions ? Enfin, sont présentées la notion d’évènement chez des éthyliques chroniques et des recherches qui ont permis de distinguer, chez ces derniers, ceux qui peuvent bénéficier de mesures préventives pouvant leur éviter une rechute.
Arthur TATOSSIAN (1929-1995), neuropsychiatre, médecin des Hôpitaux de Marseille et professeur de psychiatrie et de psychologie a travaillé et enseigné d’abord à l’Hôpital Sainte-Marguerite de Marseille puis au CHU La Timone à Marseille. Il a également enseigné la psychopathologie à la Faculté des Lettres à Aix-en-Provence et a consacré une partie de son temps aux associations caritatives. Son œuvre couvre des domaines variés : neurologie, psychiatrie, psychologie, psychopharmacologie, phénoménologie mais elle est surtout connue pour la contribution de l’auteur au développement de la psychiatrie phénoménologique. Arthur Tatossian a été aussi président du Syndicat des psychiatres français (1984-1990), auteur d’environ 300 publications dont beaucoup d’entre elles sont traduites dans plusieurs langues : japonais, italien, portugais, espagnol et a reçu un Prix décerné par l’Académie Nationale de Médecine.
ISBN : 978-2-491494-57-5
EAN :9782491494575
TERRE-MÈRE ET DÉPENDANCES
24,00 €
Auteur : Colette LHOMME-RIGAUD, préface de Marcel Rufo
Année : 2011
Collection : PsychanalyseDescription :
La perte de la terre-mère et de l’origine sont les concepts clefs de ce livre permettant de comprendre les mécanismes à l’oeuvre dans le recours aux substances toxiques, en particulier à l’adolescence. L’ouvrage tend à montrer, à travers des cas cliniques, la connexion entre les conduites de dépendance et les événements de vie des ascendants, désignés sous le terme de traumatismes transgénérationnels. L’idée d’une transmission d’actes transgressifs, provenant des ascendants et entraînant une pathologie chez les descendants, est présente dans les mythes grecs à travers la notion de fatalité.
Les processus d’incorporation sont sur le devant de la scène clinique lorsque les ascendants effectuent des actes transgressifs ou subissent des événements traumatiques qui ont débordé leur possibilité de mentalisation. La répercussion de ces vécus appartenant à la préhistoire du sujet prend alors des modalités mélancoliques. Les processus addictifs s’inscrivent dans ce destin décrit dans les mythes, du fait qu’ils comportent tous un fantasme d’incorporation annihilant le processus d’introjection.
L’auteur, spécialiste de l’approche interculturelle, analyse cette relation anormalement rapprochée entre le sujet de la 3e génération et son ascendant grand-parental. Car celle-ci entraînera ensuite une modification de la relation filiale de ce sujet avec l’axe parental par la confusion des générations. Selon l’enfant, les premiers êtres créés sur terre sont forcément ses aïeux: le lieu qu’ils occupent est donc l’origine en soi de tout et de l’enfant lui-même. L’ »ex-il » réactive ces représentations et angoisses archaïques en décentrant le sujet et l’aliénant. L’exil vécu par les ascendants, en faisant perdre la terre-mère, par une effraction véhiculée à travers plusieurs générations, ne perd pas de sa dangerosité à travers le temps. Le risque est de faire se dissoudre l’origine primordiale.
Colette LHOMME-RIGAUD est professeur à l’Université Paris 5 – René Descartes. Psychanalyste et psychothérapeute, elle a fondé une formation interculturelle à l’Université de Montpellier et l’a poursuivie à l’Université René Descartes; elle est l’auteur de nombreuses publications autour de la phobie infantile, les fonctionnements limites et les processus addictifs à l’adolescence.
ISSN : 2109-7305
ISBN : 978-2-9524573-5-2
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