LA TRACE
22,00 €
Auteur : Coordonné par Virginie Chardenet
Année : 2023
Collection : École freudienneDescription :
La trace est au commencement du processus de subjectivation. Réponse du Réel qui vient marquer l’être parce qu’il y a eu jouissance, elle est constitutive de l’existence même du sujet dont elle détermine la parole à venir et la structure. Prenant appui sur la clinique, cet ouvrage se penche sur la dimension originaire de cette trace présubjective où se noue primordialement le corps et la langue, et pose la question de son devenir. L’effacement de la trace dans un savoir qui ne reviendra pas est l’acte fondateur par lequel naît le sujet pourvu du trait unaire. Il y a cependant des vestiges de son existence et ses effets sont inoubliables. Des résidus de Réel peuvent faire retour, et au bord de la trace effacée, la lettre insiste. Mais la trace interroge encore d’autres destins, celui de l’autiste qui n’en est pas marqué, celui du sujet de la psychose qui ne peut l’effacer. Toute l’importance de la trace tient à ce qu’il ne peut en être retenu que le bord par où la coupure du signifiant s’est effectuée. Indissolublement liée à la perte et au vide, elle ne peut être l’objet d’aucune retrouvaille. Il y a là un incurable qui touche au Réel au fondement de l’éthique analytique
ISBN : 978-2-491494-66-7
ÉROS SANS THANATOS ? Le déni de la pulsion de mort des pères du freudo-marxisme
25,00 €
Auteur : Sébastien ALLALI
Année : 2017
Collection : PsychanalyseDescription :
Bien des choses opposent Freud à deux de ses disciples : Otto Gross et Wilhelm Reich, les pères du freudo-marxisme. Ces derniers critiquent sévèrement le patriarcat, promouvant l’égalité des sexes et l’amour libre. Anarchistes radicaux, ils rejettent la religion et toute forme d’autorité. De même, tandis que, selon Freud, l’éducation doit inhiber, interdire et réprimer pour aider l’enfant à se civiliser, Gross et Reich, fidèles à Rousseau, font l’apologie d’une éducation sans contrainte. Freud se voit donc dans l’obligation de prendre ses distances avec des disciples de plus en plus indésirables. Les points de rupture concernent l’étiologie des névroses, la possibilité d’une « psychothérapie populaire », les modalités de la cure, les rapports entre psychanalyse et politique, la famille, l’éducation, la religion, le travail ou encore la création artistique. L’anthropologie freudo-marxiste et la pratique clinique de ses théoriciens reposent sur une critique du capitalisme et l’adoption d’un modèle inspiré d’hypothétiques sociétés matriarcales disparues. Réformer la société permettrait, selon eux, d’en finir avec la névrose.
La pensée de Gross et celle de Reich ont eu un rôle de taille, non seulement dans l’histoire de la psychanalyse mais encore dans l’élaboration même de la pensée freudienne. Ils furent les premiers à insister sur la part essentielle de la misère économique et de la misère sexuelle dans l’origine des névroses. Toutefois, la radicalité de ce mouvement a entraîné son propre déclin. Les théoriciens freudo-marxistes furent confrontés à leurs propres contradictions : la sexualité débridée et le primat de l’Éros ne pouvaient, à eux seuls, rendre heureux les individus. En effet, peut-on refouler Thanatos sans nier le réel ?
Sébastien Allali est neuropsychologue et docteur en psychologie clinique, psychopathologie et psychanalyse. Il enseigne la philosophie.
ISBN : 979-10-90590-60-1
NEUROPSYCHANALYSE – Controverses et dialogues
20,00 €
Auteur : Jean-Benjamin STORA
Année : 2011
Collection : PsychanalyseDescription :
L’esprit se trouve-t-il hors de portée de la science comme le prétendent certains psychanalystes attachés à une approche exclusivement psychique de l’unité psychosomatique humaine ? Ou bien l’esprit n’est-il que le reflet d’une vaste assemblée de neurones ? La neurobiologie et les neurosciences peuvent-elles seules expliquer le fonctionnement si complexe du psychisme humain et rejeter « l’approche dépassée » de la psychanalyse ? Les méthodes de la psychanalyse et des neurosciences sont radicalement différentes et les difficultés épistémologiques considérables rendant fort complexes le dialogue scientifique, s’il peut y en avoir un. Pour faciliter le dialogue et reprendre le questionnement de S. Freud en 1895 de représenter les phénomènes psychiques sous forme de phénomènes neurologiques, le Pr. M. Solms réunit voici 15 ans à New-York des spécialistes de neurosciences et quelques psychanalystes pour fonder le mouvement contemporain de neuropsychanalyse.
Compte tenu de l’impossibilité de répondre à ces questions, du fait des connaissances imparfaites de neurosciences de son époque, S. Freud laisse en suspens la ligne de recherche des neurosciences et développe la psychanalyse de l’inconscient et de son support : l’appareil psychique. Le dialogue doit passer par la reconnaissance réciproque des hypothèses scientifiques et non par leur rejet. Cet ouvrage a pour projet de faire le point des relations entre ces deux champs scientifiques: celui de la subjectivité humaine et celui de la matérialité et de l’incarnation de l’esprit. L’auteur propose de dépasser les clivages et les oppositions idéologiques pour poser les bases d’un futur métamodèle faisant la synthèse de la métapsychologie, de la médecine et des neurosciences.
ISBN : 979-10-90590-01-4
Violences collectives, crimes de masse et terrorisme – Approches clinique, criminologique, philosophique
25,00 €
Auteurs : Patricia Cotti, Thierry Lamote, Adriana Varona, Thierry Toutin, Stamatios Tzitzis, Dr Guillaume Monod, José Guttiérez, Soraya Ayouch, Jean Motte dit Falisse, Simon Dureuil, Yassine Slama, Pr Mohammed Ham, Jessica Choukroun-Chenowitz, Dina Germanos besson, Vassiliki-Piyi Christopoulou.
Année : 2023
Collection : CriminologieDescription :
Les enquêtes indiquent, depuis une trentaine d’années, une augmentation des violences collectives et des meurtres de masse, aussi bien les tueries en milieux scolaire ou universitaire que les actes terroristes islamistes ou extrémistes, les rixes entre bandes ou les affrontements de hooligans. Selon le rapport du FBI « 20 years review, Active shooters incidents 2000-2019 », le nombre de tueries de masse aux Etats-Unis a été multiplié par 10 en 20 ans. Plus largement, une carte établie par ACLED (The Armed Conflict Location & Event Data Project) donne un panorama exhaustif des violences collectives (assaillants solitaires, crimes en bandes, etc.) à travers le monde entre 2021 et 2022 : les phénomènes recouvrent la carte, prolifèrent en même temps que la densité démographique.
Les travaux rassemblés dans cet ouvrage visent à englober, dans une même réflexion, les violences collectives (rixes, émeutes), la radicalisation, le terrorisme et les crimes de masses (meurtres de masses, crime organisé, massacres rituels). Nous montrerons que la compréhension des cas de « terroristes assaillants solitaires » (tels Tobias Rathjen) implique de prendre en compte de la dimension psychopathologique des actes criminels. Que l’on ait affaire à des psychotiques, des névrosés ou des pervers, la question qui traversera nos discussions cliniques touchera à l’énigme de l’acte meurtrier, que la notion de passage à l’acte ne permet pas toujours de saisir dans toute sa complexité. Que faire, en effet, des meurtres longuement mûris ? Comment articuler le système de pensée (idéologie ou délire) et l’acte criminel proprement dit ? Si lien il y a, quelle part y prend le sujet lui-même, dans ses coordonnées les plus intimes ? Et enfin, comment analyser les actes criminels commis par des groupes, soit dans les phénomènes de rixes entre bandes, soit dans des contextes de meurtres collectifs (La Famille Manson) ou de criminalité mafieuse (les Sicarius de Colombie) ?
Ce travail collectif sera l’occasion, à partir des données de la clinique et d’un débat avec le Droit et la philosophie, de répertorier les effets des violences collectives contemporaines sur nos institutions et de faire un point sur les dispositifs de prévention et d’accompagnement qui se sont construits pour en amortir les effets sur le vivre ensemble.
ISBN : 978-2-491494-87-2
MANGER POUR DEUX, MAIGRIR POUR L’AUTRE – Les secrets des troubles alimentaires
23,00 €
Auteur : Jeannette ABOU NASR DACCACHE
Année : 2012
Collection : PsychologieDescription :
Lorsqu’il est question de troubles du comportement alimentaire, la personne se sent vite stigmatisée et responsable d’un dysfonctionnement qu’elle aurait, de surcroît, provoqué elle-même. Être obèse ou anorexique est une étiquette qui est vite apposée par l’entourage, et l’on finit par s’identifier à ce jugement. Au-delà d’un conflit insurmontable, cette personne souffrira donc de l’image qu’elle donne à voir. En consultation, le psychothérapeute assiste souvent à une alternance de deux manifestations : la prise de poids et l’amaigrissement. De fait, cette alternance est bien plus présente qu’on ne le croit dans l’épreuve psychique, et ce livre est là pour le démontrer. Car l’amaigrissement ne trouve son sens que dans la comparaison avec un état antérieur, celui de la prise de poids, et inversement.
L’ouvrage décrit cette complexité du vécu de patients suivis pendant des années. On verra à quel point l’envie de manger jusqu’à engloutir, ou au contraire la répulsion ou le dégoût pour la nourriture, obéit à des secrets bien gardés. Si bien gardés, et pour ainsi dire incorporés, qu’ils ne sont souvent pas accessibles au patient lui-même.
Dans cet ouvrage, trois cas construisent le fil de la réflexion et sous-tendent une théorie de la clinique, révélatrice de l’importance du rapport à l’autre, celui que l’on porte en soi. Cette présence de l’autre est ici si forte, omniprésente, qu’elle » commande » de manger ou de maigrir. » Pour qui est-ce que je mange ? » s’interroge la première patiente. Cette dépendance des patients s’élabore à travers le processus de la psychothérapie et le transfert au psychothérapeute. C’est ainsi que se révèle l’interaction entre » être à deux » et la confusion entre la présence de l’autre et l’autre en soi. Depuis cette particularité relationnelle, la personne s’est vouée à » vivre pour l’autre » comme si l’acte de manger ou de ne pas manger était l’enjeu principal pour maintenir l’autre en vie et pour le faire exister pour soi.
JEANNETTE ABOU NASR DACCACHE est docteur en Psychanalyse et Psychopathologie fondamentale (Université Denis Diderot – Paris 7). Chargée de cours à l’université (Université Saint-Joseph, Université Libanaise, et Université de Saint-Esprit de Kaslik), elle est également psychothérapeute et auteur d’articles scientifiques. Depuis 2008, elle est membre élu du Conseil au Département des Sciences infirmières de l’Université Saint-Joseph.
ISBN : 979-10-90590-08-3
VIOL et IDENTITÉ – Un génocide individuel
26,00 €
Auteur : Philippe BESSOLES
Année : 2009
Collection : Criminologie
Description :
Ce livre présente beaucoup de cas cliniques différents de viol ou de situation assimilées au viol (cambriolage, bizutage, harcêlement moral, racket). L’auteur , psychothérapeute et expert auprès des tribunaux, explique les conséquences psychiques et commente les nombreux témoignages. Le vécu du corps est modifié et des troubles somatiques attirent l’attention. Le livre présente une approche clinique et médicale.
ISBN : 978-2-9524668-7-5
SAMUEL BECKETT – D’une langue à l’autre : l’outre-verbe
25,00 €
Auteur : Yoann LOISEL
Année : 2020
Collection : LittératureDescription :
« Nous savions qu’en dehors d’avoir remporté le prix Nobel de littérature et d’avoir écrit quelques-unes des plus grandes pièces de théâtre du XXème siècle, ce type aimait boire du whisky, fumer de drôles de petits cigares, bavarder, rire et raconter des histoires. »
Ainsi l’un de ses amis évoque Samuel Beckett au soir de sa vie (cité par James Knowlson, p. 815). Il aurait pu dire aussi que l’auteur de En attendant Godot fut champion de boxe et de cricket, dangereusement casse-cou dans sa jeunesse en Irlande puis en France, médaillé en 1945 de la Croix de Guerre et de la Résistance.
Appuyé assidûment sur sa biographie, c’est bien la présence physique de l’écrivain que cet ouvrage relève en premier, notant une impétuosité et une détermination tout à fait singulières, une excitation « d’outre-verbe » qu’il veut garder en s’en gardant.
Justement, Beckett semble découvrir tôt que le polyglottisme soutient une conservation de son ébullition intime autant qu’une possibilité créative sur elle. Avant de considérer la maturation de l’œuvre liée à sa composition en français, c’est donc son appétit juvénile pour les langues étrangères qui est suivi ici, en montrant comment la langue non maternelle permet une distanciation des empreintes familières mais, également, le moyen d’un retour vers le creuset de sa propre langue, son corps et ses accords originaires.
Par là, et d’autant plus si elle ne relève le frottement de ses langues, il se dévoile les contre-sens possibles d’une psychanalyse appliquée à l’art de Samuel Beckett, sa complicité profonde avec celui de Buster Keaton et, finalement, une identité remarquable entre son auto-traduction et la transe hypnotique.
Yoann LOISEL est psychanalyste, il interroge, dans l’oeuvre littéraire, la dynamique qui peut associer créativité et destructivité.
ISBN : 978-2-491494-10-0
MANDELA – DE KLERK, SUJETS DE LA SCIENCE POLITIQUE
22,00 €
Auteur : Solande FALADÉ
Année : 2022
Collection : École FreudienneDescription :
En 1991 grâce à Nelson Mandela et ses années de lutte, dont vingt-sept années d’emprisonnement, l’Afrique du Sud s’est non seulement libérée du joug de plus de quarante années d’apartheid mais a pu le faire en évitant ce bain de sang si commun dans l’histoire des hommes en pareilles circonstances. Ce jour-là, la « nation arc-en-ciel » a donné une leçon au monde. Cette leçon, Solange Faladé, psychanalyste et africaine, ne pouvait y rester insensible. Au cours de plusieurs conférences, tenues pour la plupart dans le cadre de l’École Freudienne qu’elle avait fondée en 1983, elle revient sur ce destin singulier qu’a été celui de Mandela, sa rencontre avec Frederik De Klerk, sa position subjective si déterminante pour l’avenir de son pays… Solange Faladé nous montre comment un homme, pourvu qu’il sache faire taire un temps ses particularismes, c’est-à-dire qu’il consente à renoncer un peu à ce qui fait sa jouissance propre, peut parvenir à la reconnaissance de son semblable, par-delà l’amour ou la haine qui si souvent l’accompagne. Bien peu d’hommes politiques dans l’histoire sont parvenus à se hisser à ce niveau ; Mandela était de ceux-là et ce livre nous aide à en saisir les enjeux. Solange Faladé est née en 1925 à Porto Novo au Dahomey devenu aujourd’hui le Bénin. Elle vint très jeune en France où elle fit des études de médecine et devint une très proche élève de Lacan. Elle suivit son enseignement dès le début (1952). Après avoir approuvé la dissolution de l’École Freudienne de Paris en 1980 et après l’échec du Centre d’Études et de Recherches Freudiennes (C.E.R.F), elle a fondé en 1983 l’École Freudienne, à la demande de quelques-uns de ses élèves. Fidèle à Freud et à Lacan, elle a continué au sein de son École à transmettre la psychanalyse jusqu’à sa mort en 2004.
Solange Faladé est née en 1925 à Porto Novo au Dahomey devenu au- jourd’hui le Bénin. Elle vint très jeune en France où elle fit des études de médecine et devint une très proche élève de Lacan. Elle suivit son enseigne- ment dès le début (1952). Après avoir approuvé la dissolution de l’École Freudienne de Paris en 1980 et après l’échec du Centre d’Études et de Re- cherches Freudiennes (C.E.R.F), elle a fondé en 1983 l’École Freudienne, à la demande de quelques-uns de ses élèves. Fidèle à Freud et à Lacan, elle a continué au sein de son École à transmettre la psychanalyse jusqu’à sa mort en 2004.
ISBN : 978-2-491494-74-2
Violence et lien social – Étude en milieu carcéral en Martinique
25,00 €
Auteur : Victor M. LINA, préface de Mareike WOLF-FÉDIDA
Année : 2019
Collection : CriminologieDescription :
La violence est une expérience qui nous trouble dans le quotidien. Impossible de s’en défaire. Réprouvée, dénoncée, rejetée, à l’aune des sentiments et des réactions qu’elle tend à provoquer, la violence demeure attachée à notre état social et à son progrès. La punition la plus forte est la prison. Donc, il est courant de considérer que le milieu pénitentiaire se prête tout naturellement à son étude. Théoriquement, pense-t-on, la violence doit y trouver son remède, sa solution.
Mais sur le terrain, le milieu pénitencier n’est pas singulièrement pensé pour être le lieu privilégié du traitement de la violence. Car il se passe beaucoup de choses en prison dont on en soupçonne difficilement l’ampleur. L’étendue de l’expérience carcérale ne se laisse pas réduire à la violence et il serait tendancieux voire vraisemblablement une erreur, d’en conclure qu’il s’agit du lieu principal de sa production.
Cette étude propose au lecteur une introduction à la question de la violence et à son articulation au lien social, issu d’une recherche menée au fil du temps dans le cadre d’un service médico-psychologique régional, le S.M.P.R. de Ducos en Martinique. Il s’agit de la première étude approfondie sur ce sujet aux Antilles. L’auteur fait le choix non seulement de témoigner de la clinique du psychologue en milieu pénitentiaire mais aussi d’appliquer les méthodes des sciences expérimentales en usant notamment de l’outil statistique.
De façon documentée, le débat s’ouvre de manière intéressante sur ce lien social qui se forme autour de la violence. Malgré l’usage généralisé du chiffre et de la mesure, la vérité subjective reste une variable qui n’est jamais stable et qui renvoie non seulement à la psychopathologie mais plus profondément à ce qui est humain, l’existence.
Victor M. LINA, Psychanalyste, psychologue clinicien, membre de l’ALI-Antilles (École régionale de l’Association Lacanienne Internationale) et membre de l’Association des Psychologues de la Martinique (APM) exerce en Martinique. Docteur en psychologie, il poursuit des travaux dans le cadre de l’équipe de recherche (dir. Pr M. Wolf-Fédida) « Phénoménologie clinique, Psychanalyse et Psychopathologie fondamentale » au sein du Laboratoire CRPMS (Centre de Recherche Psychanalyse, Médecine et Société) de l’université Paris-Diderot, Paris VII. Il participe également aux travaux du CANPA (Carribean Alliance of National Psychological Association).
ISBN : 979-10-90590-72-4
LA PSYCHANALYSE, OTAGE DE SES ORGANISATIONS ? Du contre-transfert au désir d’analyste
28,00 €
Auteur : Robert SAMACHER, Préface de Jean-Michel HERVIEU
Année : 2018
Collection : École freudienneDescription :
Cet ouvrage interroge les rapports complexes des psychanalystes à l’institution, en prenant pour axe inaugural les conflits de pouvoir au sein des écoles et groupes de psychanalystes. Depuis la création, selon les voeux de Sigmund Freud, de l’International Psychoanalytic Association,les luttes d’influence, sur fond de rivalités individuelles et collectives,n’ont cessé de sévir, suscitant des orientations divergentes dans les enseignements théoriques comme dans les pratiques cliniques.
Les dissensions entre psychanalystes reposent sur deux principaux facteurs que nous examinerons en détail: d’une part, le concept clinique de contre-transfert, dont ce livre retrace l’histoire depuis sa découverte par Ferenczi, à travers les vicissitudes de sa cure avec Freud, et d’autre part,la procédure de la passe, que Jacques Lacan institua au sein de l’Ecole Freudienne de Paris, en énonçant sa Proposition du 9 octobre 1967.
Malgré les réserves formulées par Sigmund Freud à propos de l’usage du contre—transfert dans la cure,les psychanalystes anglo—américains ont privilégié une relation duelle symétrique, visant la réparation et la gratification, à partir des conceptions théoriques développées par Rank et Ferenczi, perdant ainsi le véritable tranchant de la psychanalyse. Contrairement à une idée reçue, Jacques Lacan, de son côté, n’a pas négligé la dimension du contre-transfert mais l’a articulée à la dynamique du transfert, en déduisant : l’élément inhérent et indispensable à la position de l’analyste: le désir d’analyste.
S’adressant aussi bien à des psychanalystes expérimentés qu’à des étudiants en psychologie ou à des profanes portant un intérêt à la psychanalyse, ce livre précise les modalités de formation dans cette discipline. Il s’attarde notamment sur le sens de la phrase de Lacan: « Le psychanalyste ne s’autorise que de lui-même… », insistant sur le fait que, dans le champ de la parole, le collectif – que représente le tiers Autre – ne saurait être évacué. Leurrant le sujet, les démarches gratifiantes relèvent de simples techniques psychothérapiques qui, en gommant les effets de la castration liés à la perte définitive et irréversible de l’objet primordial, entravent le travail de fin de cure.
De nombreuses illustrations cliniques, puisées chez Sigmund Freud, ou encore chez Jacques Lacan et Solange Faladé, étayeront notre propos. Afin de définir mais aussi de préserver ce qui caractérise la position d’analyste, l’auteur approfondira les observations d’Ernst Kris et de Lucia Tower, commentées par Lacan dans ses Séminaires. La description des pratiques dissidentes, à commencer par l’analyse mutuelle de Sandor Ferenczi, et l’évocation des dérives auxquelles ont abouti les psychanalystes anglo-américains (M. Balint, M. Little, P. Heimann, L. Loewenstein, O. Renik. ..), mettront en évidence, par contraste, la position à tenir lorsque l’on travaille comme psychanalyste.
Robert Samacher a exercé comme psychologue de secteur psychiatrique (Maison-Blanche) et a enseigné comme Maître de conférences à l Université de Paris-7 (Denis—Diderot). Psychanalyste, élève de Solange Faladé il est actuellement le Directeur de l’École Freudienne, qu’elle a fondée en 1983 suite à la dissolution de l’École freudienne de Paris.
ISBN : 979-10-90590-62-5
SYMPTÔME ET SUBJECTIVITÉ
25,00 €
Auteur : Sous la direction de Marion BOURBON et Jean-Pierre CLÉRO
Année : 2022
Collection : PsychologieDescription :
À bien des égards, la pratique médicale commence par et dans la mise en crise de ce sujet parfaitement autonome dont elle ne cesse pour autant de requérir en même temps, et peut-être plus que jamais, le consentement libre et éclairé. En lieu et place de ce sujet introuvable se présente plutôt une subjectivité souffrant d’un ou de symptômes, et qui par là-même s’en trouve affectée. Au cœur de ce paradoxe de cette subjectivité-patiente se trouve ainsi le symptôme, ce fait clinique qui est l’objet premier de l’attention médicale puisque toute étiologie part de lui, mais qui n’en demeure pas moins un vécu irréductiblement subjectif. Par lui, quelque chose de la subjectivité du patient se donne à entendre, a fortiori dans les cliniques psychiatrique et psychanalytique. Cet ouvrage collectif se propose d’interroger le statut paradoxal du symptôme en le réinscrivant d’emblée dans cette ambivalence par laquelle s’y noue pour le meilleur et pour le pire la nécessité subjective et la nécessité médicale. Il réunit ainsi un ensemble de contributions de psychologues, psychiatres, psychanalystes, philosophes et épistémologues (Marion Bourbon, Jean-Pierre Cléro, Alain Ehrenberg, Philippe Cabestan, Emmanuelle Tronc, Natalie Depraz, Thomas Fuchs, Etienne Bimbenet, Nicolas Guérin, Kim Sang Ong Van Cung, Frédéric Le Blay, Valéry Laurand). Tous questionnent le statut du symptôme du côté des sujets qui le vivent et des cliniciens qui se trouvent confrontés avec lui à un fait qui ne peut être réduit à une objectivation nosographique qu’au prix d’une dimension fondamentale du soin. Ils montrent combien le statut du symptôme, qui est au cœur de la réorganisation actuelle des politiques de santé mentale, engage rien moins que la place que la clinique accorde à la vie psychique et, avec elle, aux subjectivités.
Illustration : Max Weber, extrait The Cellist (1917)
EAN : 9782491494681
L’AMBIGUITÉ DE LA PSYCHOSE
22,00 €
Auteur : Jinxiao CHEN
Année : 2023
Collection : PsychanalyseDescription :
La frontière entre la folie et le non pathologique en psychiatrie n’a jamais cessé d’être discutée, et si ces deux catégories contradictoires sont placées dans la psychanalyse lacanienne, elle évoluera encore vers l’opposition entre psychose et névrose dans la structure clinique. Cependant, qu’il s’agisse d’une enquête historique ou d’une observation clinique, il existe une zone ambiguë qui ne peut être clairement définie. Les concepts de psychose ordinaire et d’états limites constituent un défi vis-à-vis de ce système dualiste. Ce livre tente de suivre la méthodologie phénoménologique pour repenser les concepts clés de la psychanalyse et de la psychopathologie, examiner les concepts marginaux entre la psychose et la névrose, et analyser l’opération dynamique du sinthome tel que l’art, l’écriture et les névroses dans différents cas cliniques pour critiquer l’ambiguïté existant entre folie et norme, psychose et névrose. Enfin, ce livre s’appuiera davantage sur la culture traditionnelle chinoise et réfléchira sur les phénomènes sociaux de la Chine contemporaine et les questions de technologie et de subjectivité dans le paysage postmoderne.
Jinxiao CHEN, professeur en Psychologie à l’Université Xiaozhuang de Nanjing, docteur en Psychopathologie et psychanalyse à l’Université de Paris.
Illustration de la couverture : dessin de Jinxiao CHEN(tous droits réservés
ISBN : 978-2-491494-84-1
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