GRANDIR SOUS HITLER ET STALINE – Tableaux de la vie en Hongrie sous deux totalitarismes
20,00 €
Auteur : Judith STORA-SANDOR
Année : 2018
Collection : LittératureDescription :
Dans ce livre, je raconte ma propre expérience, qui ne résume en aucune façon celle de tout le monde, mais certains de ses aspects font partie du lot commun. L’Histoire a déterminé ma propre histoire. En choisissant certains épisodes, je voulais restituer, le plus fidèlement possible, à travers le regard d’un enfant d’abord, d’une adolescente ensuite, une expérience vécue. Grâce au regard ironique de l’adulte que je suis devenue, ces événements pouvaient prendre une dimension comique ou grotesque. Je ne peux qu’espérer que cette vision double permette au lecteur de saisir l’esprit des périodes décrites. Quant à l’auteure de ces lignes, sa vie de 1944 à 1968, ne peut intéresser le lecteur que par la diversité de son expérience qui l’a amenée à survivre à deux « ismes », le nazisme et le stalinisme, et à trouver son salut dans une démocratie libérale. Son destin l’a conduite à franchir plusieurs frontières, à traverser deux fois un océan, pour revenir à Paris et y mener enfin une vie « bien rangée ». Avouez, chères lectrices, chers lecteurs, on connaît des destinées bien plus malheureuses…
Judith Stora-Sandor est née en Hongrie et a vécu à Budapest. Arrivée en France en 1956, elle est Professeur émérite de Littérature Générale et Comparée à l’Université de Paris VIII, elle a participé à la création de la revue Humoresques. Autres publications : Isaac Babel, l’homme et l’œuvre, Paris, Éditions Klincksieck, 1968. Alexandra Kollontaï, marxisme et révolution sexuelle, Paris, Maspero, 1973 ; poche : 1977. L’humour juif dans la littérature de Job à Woody Allen, Paris, PUF, 1984. Le Rire élu. Anthologie de l’humour juif dans la littérature mondiale, Gallimard, 2012.
ISBN : 979-10-90590-65-6
LE TEMPS DANS L’INCONSCIENT ET DANS LA PSYCHANALYSE
23,00 €
Auteur : Isabelle Garniron et Pierrick Brient
Année : 2023
Collection : École freudienneDescription :
La notion de temps en psychanalyse est centrale, et rassemble nombre des points qui posent les questions de ce qu’il en est de cet engagement et de sa rigueur. Elle a même été l’objet d’âpres discussions et de dissensions au sein des associations de psychanalyse. Ce volume rassemble des interventions faites au sein de l’École Freudienne. La cure elle-même est une cure qui prend du temps. Ce n’est pas pour rien qu’un des derniers articles de Freud s’intitule Analyse finie et analyse sans fin. À l’intérieur même de la cure, il y a la nécessaire répétition des séances, avec les tours et retours autour du vide de la Chose, mais aussi il y a la question de la durée de la séance, qui a valu à Lacan les foudres dans les années 1960. Se posent aussi les questions de la mémoire et de l’oubli, avec le nécessaire temps de l’attente : « L’analyste n’attend rien d’autre que de l’inattendu. » C’est que l’inconscient lui-même « ignore le temps », au sens de la durée : pour lui, le temps, c’est celui de la répétition, de ce qui insiste pour se faire entendre. C’est aussi le temps de l’“après-coup”, ce fameux Nachträglich, très tôt mis en évidence par Freud. Et je rappelle les trois “temps logiques” de Lacan, avec l’instant de voir, le temps pour comprendre et le moment de conclure… Le temps en analyse : une notion sans fin…
ISBN : 978-2491494-94-0
Violence et lien social – Étude en milieu carcéral en Martinique
25,00 €
Auteur : Victor M. LINA, préface de Mareike WOLF-FÉDIDA
Année : 2019
Collection : CriminologieDescription :
La violence est une expérience qui nous trouble dans le quotidien. Impossible de s’en défaire. Réprouvée, dénoncée, rejetée, à l’aune des sentiments et des réactions qu’elle tend à provoquer, la violence demeure attachée à notre état social et à son progrès. La punition la plus forte est la prison. Donc, il est courant de considérer que le milieu pénitentiaire se prête tout naturellement à son étude. Théoriquement, pense-t-on, la violence doit y trouver son remède, sa solution.
Mais sur le terrain, le milieu pénitencier n’est pas singulièrement pensé pour être le lieu privilégié du traitement de la violence. Car il se passe beaucoup de choses en prison dont on en soupçonne difficilement l’ampleur. L’étendue de l’expérience carcérale ne se laisse pas réduire à la violence et il serait tendancieux voire vraisemblablement une erreur, d’en conclure qu’il s’agit du lieu principal de sa production.
Cette étude propose au lecteur une introduction à la question de la violence et à son articulation au lien social, issu d’une recherche menée au fil du temps dans le cadre d’un service médico-psychologique régional, le S.M.P.R. de Ducos en Martinique. Il s’agit de la première étude approfondie sur ce sujet aux Antilles. L’auteur fait le choix non seulement de témoigner de la clinique du psychologue en milieu pénitentiaire mais aussi d’appliquer les méthodes des sciences expérimentales en usant notamment de l’outil statistique.
De façon documentée, le débat s’ouvre de manière intéressante sur ce lien social qui se forme autour de la violence. Malgré l’usage généralisé du chiffre et de la mesure, la vérité subjective reste une variable qui n’est jamais stable et qui renvoie non seulement à la psychopathologie mais plus profondément à ce qui est humain, l’existence.
Victor M. LINA, Psychanalyste, psychologue clinicien, membre de l’ALI-Antilles (École régionale de l’Association Lacanienne Internationale) et membre de l’Association des Psychologues de la Martinique (APM) exerce en Martinique. Docteur en psychologie, il poursuit des travaux dans le cadre de l’équipe de recherche (dir. Pr M. Wolf-Fédida) « Phénoménologie clinique, Psychanalyse et Psychopathologie fondamentale » au sein du Laboratoire CRPMS (Centre de Recherche Psychanalyse, Médecine et Société) de l’université Paris-Diderot, Paris VII. Il participe également aux travaux du CANPA (Carribean Alliance of National Psychological Association).
ISBN : 979-10-90590-72-4
LES PEUPLIERS ET LES BOEUFS BLANCS – Petite chronique de la réclusion ordinaire à la fin du XXème siècle
24,00 €
Auteur : Michaël GUYADER
Année : 2021
Collection : PsychiatrieDescription :
Dans ce recueil de nouvelles, l’auteur, ancien psychiatre dans ces institutions, décrit le parcours de patients de l’hôpital psychiatrique, de pauvres hères pensionnaires
d’un hospice départemental ou de résidents d’un foyer d’hébergement.Toutes les situations décrites ont été réelles, l’histoire des personnages est largement romancée.
Michaël Guyader dénonce vivement les effets délétères sur ces êtres humains de leur placement dans ce qu’il convient d’appeler des circuits d’exclusion et du sadisme ordinaire le plus souvent exercé sous les oripeaux de la bien pensance et à l’aune de l’ordre moral.
Il s’agit aussi pour lui de louer le génie relationnel de ceux qui soignent, prennent soin, font accueil à la détresse de leurs semblables.
C’est là enfin un témoignage ému de l’aptitude qu’ont, tout exclus qu’ils soient, ceux qui sans relâche inventent des manières de vie digne dans des lieux qui sans ces créations pourraient n’être que des cimetières sans raison.
ISBN : 978-2-491494-58-2
Bienvenue dans la vie active – petite histoire d’une grande souffrance au travail
27,50 €
Auteur : Aurélie WILLM
Année : 2020
Collection : Arts et culturesDescription :
Tout juste diplômée de l’université, je suis embauchée en bibliothèque en tant que fonctionnaire-stagiaire. J’exerce le métier que je voulais, qui plus est, dans un bel établissement, au sein d’une équipe jeune et dynamique. Comment aurais-je pu imaginer ce qui allait suivre ?
L’auteur ? Je pourrais vous raconter que j’ai été rat de bibliothèque, chômeuse puis coordinatrice de projet, hôtesse d’accueil; je pourrais ajouter étudiante de psychologie du travail et apprenti auteur/dessinatrice. Cela ne vous dira pas pourtant qui je suis. Car nous ne nous résumons ni à un CV ni à ce qu’on dit de nous. Nous sommes tous infiniment plus riches que cela.
ISBN : 978-2-491494-13-1
MANGER POUR DEUX, MAIGRIR POUR L’AUTRE – Les secrets des troubles alimentaires
23,00 €
Auteur : Jeannette ABOU NASR DACCACHE
Année : 2012
Collection : PsychologieDescription :
Lorsqu’il est question de troubles du comportement alimentaire, la personne se sent vite stigmatisée et responsable d’un dysfonctionnement qu’elle aurait, de surcroît, provoqué elle-même. Être obèse ou anorexique est une étiquette qui est vite apposée par l’entourage, et l’on finit par s’identifier à ce jugement. Au-delà d’un conflit insurmontable, cette personne souffrira donc de l’image qu’elle donne à voir. En consultation, le psychothérapeute assiste souvent à une alternance de deux manifestations : la prise de poids et l’amaigrissement. De fait, cette alternance est bien plus présente qu’on ne le croit dans l’épreuve psychique, et ce livre est là pour le démontrer. Car l’amaigrissement ne trouve son sens que dans la comparaison avec un état antérieur, celui de la prise de poids, et inversement.
L’ouvrage décrit cette complexité du vécu de patients suivis pendant des années. On verra à quel point l’envie de manger jusqu’à engloutir, ou au contraire la répulsion ou le dégoût pour la nourriture, obéit à des secrets bien gardés. Si bien gardés, et pour ainsi dire incorporés, qu’ils ne sont souvent pas accessibles au patient lui-même.
Dans cet ouvrage, trois cas construisent le fil de la réflexion et sous-tendent une théorie de la clinique, révélatrice de l’importance du rapport à l’autre, celui que l’on porte en soi. Cette présence de l’autre est ici si forte, omniprésente, qu’elle » commande » de manger ou de maigrir. » Pour qui est-ce que je mange ? » s’interroge la première patiente. Cette dépendance des patients s’élabore à travers le processus de la psychothérapie et le transfert au psychothérapeute. C’est ainsi que se révèle l’interaction entre » être à deux » et la confusion entre la présence de l’autre et l’autre en soi. Depuis cette particularité relationnelle, la personne s’est vouée à » vivre pour l’autre » comme si l’acte de manger ou de ne pas manger était l’enjeu principal pour maintenir l’autre en vie et pour le faire exister pour soi.
JEANNETTE ABOU NASR DACCACHE est docteur en Psychanalyse et Psychopathologie fondamentale (Université Denis Diderot – Paris 7). Chargée de cours à l’université (Université Saint-Joseph, Université Libanaise, et Université de Saint-Esprit de Kaslik), elle est également psychothérapeute et auteur d’articles scientifiques. Depuis 2008, elle est membre élu du Conseil au Département des Sciences infirmières de l’Université Saint-Joseph.
ISBN : 979-10-90590-08-3
CLINIQUE DES NÉVROSES
40,00 €
Auteur : Solande FALADÉ
Année : 2021
Collection : École freudienneDescription :
«Si j’ai intitulé notre travail Clinique des névroses, et non pas Clinique psychanalytique des névroses, c’est parce que j’ai estimé qu’il ne pouvait y avoir de clinique autre que ce qui se recueille au chevet du patient, ce qui se fait entendre pendant les séances. […] Hors de la psychanalyse, on n’en connaissait que le comportement, et à celui qui ne s’arrête qu’au comportement, ce qui est proposé comme traitement ne peut en aucun cas permettre que quoi que ce soit puisse être dénoué. »
« Nous ne pouvons y parvenir que si, nous mettant au chevet de qui vient nous voir, nous l’abordons en sachant que nous ne savons pas. Nous ne savons rien de celui qui s’adresse à nous, si ce n’est une seule chose. […] Nous devons partir de ceci que le sujet de l’inconscient vient avec son insu, avec ce « il ne savait pas » de départ. Car c’est autour du premier signifiant qui a été refoulé définitivement, autour de cet insu et avec lui, que, nous dit Lacan, va s’ordonner le cadre du savoir, tous ces signifiants qui se déroulent autour de la séance analytique où la clinique se recueille, à condition que cette chaîne soit prise tout à fait régulièrement et que rien ne soit manqué. » (Extraits des 22 octobre 91 et 14 avril 92).Tel est l’avertissement que nous adresse Solange Faladé dans cet ouvrage fondamental. Plus de seize ans après le décès de son auteur, une telle mise en garde fait mesurer la responsabilité de ceux qui détournent tant de personnes de la seule clinique en mesure de dénouer ce qui les affecte.
Solange Faladé, décédée en 2004, avait accompagné Lacan depuis 1952, au long de son chemin et à toutes les étapes de son enseignement. À l’École Freudienne de Paris, elle était responsable de la formation des analystes. En instituant en 1983 l’École Freudienne à la demande de certains de ses élèves, elle s’est efforcée de poursuivre le travail analytique dans les voies indiquées par Lacan après la dissolution de l’École Freudienne de Paris.
Elle fut et reste un témoin majeur dans l’histoire de la psychanalyse.
ISBN : 978-2-491494-47-6
INTRODUCTION À LA PSYCHOPATHOLOGIE PHÉNOMÉNOLOGIQUE – TOME I
25,00 €
Auteur : Georges CHARBONNEAU
Année : 2010
Collection : PhénoménologieDescription :
Travail de synthèse longtemps attendu, cet ouvrage se veut une introduction progressive à la psychopathologie phénoménologique. Il en expose les grands thèmes et les principaux courants en se référant aux auteurs majeurs : E. Minkowski, K. Jaspers, L. Binswanger, E. Straus, E. von Gebsattel, H. Ey, puis H. Tellenbach, W. Blankenburg, A. Tatossian, H. Maldiney, Kimura B., G. Pankow, P. Fédida, A. Kraus, J. M. Azorin, J. Naudin, J. Oury, P. Jonckheere, M. Richir, A. Huygens, D. Pringuey – entre autres –, ainsi que les travaux de l’École Française de Daseinsanalyse et de l’équipe « Phénoménologie, Psychanalyse et Psychopathologie fondamentale » (dirigée par M. Wolf- Fédida à l’Université Paris 7 – Denis Diderot).
Cette psychopathologie est au cœur de la phénoménologie psychiatrique, de la Daseinsanalyse, de l’anthropologie phénoménologique et de l’analyse existentielle des troubles mentaux et psychologiques, et des grandes situations limites de l’homme. Elle propose une compréhension d’ensemble des troubles cliniques psychiatriques et psychologiques à partir du concept de Soi (l’ipséité). Le Soi constitue la plus intime continuité de notre être, indépendamment des identités de rôle qu’il peut épouser. L’ouvrage analyse l’énigmatique institution et surtout les déstructurations de cette ipséité. La compréhension de cette déstructuration est d’un apport scientifique indiscutable pour l’appréhension des psychoses. Les paradigmes proposés nourrissent la psychiatrie clinique et la psychothérapie. Ils concernent également les sciences cognitives, les neurosciences et la psychanalyse. Outre les psychoses (exposées systématiquement dans le tome II), cette psychopathologie analyse en profondeur dans ce premier tome les troubles névrotiques, la fatigue et les personnalités pathologiques.
ISSN : 1956-4325
ISBN : 2-9524573-3-6FIFTY SHRINKS – PORTRAITS DE NEW YORK
49,00 €
Auteur : Sebastian Zimmerman
Année : 2021
Collection : PsychanalyseDescription :
La pièce du cabinet d’un psychothérapeute est un endroit protégé où des secrets sont révélés en confiance et où des sentiments profondément cachés peuvent être dévoilés. Cependant, c’est une pièce ouverte, beaucoup de personne y entrent et en sortent au cours d’une semaine. Étant exclusivement dédiée au terrain de travail du thérapeute, celle-ci sert à accueillir régulièrement de nouveaux patients cherchant des conseils et un traitement. Selon quels critères un psychothérapeute aménage-t-il sa pièce de consultation ? Dans quelle mesure son appartenance théorique peut-elle façonner l’aménagement et la décoration ?
Sebastian Zimmermann relie des interviews empathiques de psychothérapeutes de New York avec des photographies expressives de leur personnalité et de leur cabinet de travail, permettant ainsi de jeter un regard fascinant sur leur vie psychique. L’impressionnante diversité des atmosphères des pièces, des styles d’ameublement et des ambiances reflète un large spectre de conceptions thérapeutiques et d’orientations qui sont exercées par les médecins et thérapeutes qui y travaillent.
Les portraits ainsi crées par l’auteur et photographe, contribuent, par leur individualité, à reconnaître que la personnalité spécifique du thérapeute en exercice constitue un facteur qui est central dans le processus de la guérison. C’est précisément cette personnalité qui transperce clairement à travers les photos et les textes de ce livre.
Sebastian Zimmermann exerce comme psychiatre dans son cabinet privé à Manhattan Upper West Side et, à côté, il exerce comme photographe. Ses travaux ont été publiés entre autres dans New York Times, Daily Mail, Spiegel Online, Wiener Zeitung, L’Œil de la photographie, 20 Minutos, Esquire Russia et Marie Claire Taiwan et également exposés dans diverses galeries. Zimmermann a appris la photographie à l’International Center of Photography (ICP), New York, ainsi que des études privées chez Arlene Collins.
ISBN : 978-2-491494-56-8
P. FÉDIDA – OEUVRES COMPLÈTES – TOME 10 – 1995-1996
28,00 €
Auteur : Pierre FÉDIDA
Année : 2024
Collection : PsychanalyseDescription :
L’année universitaire 1995/1996 est une année charnière qui marque un passage sur le plan sociétal et universitaire. L’esprit du temps a changé avec l’avancée technologique en médecine nécessitant de faire appel à la bioéthique. Pierre Fédida, cofondateur du Centre de l’Étude du Vivant, fait débat avec les sujets d’actualité traités dans les forums organisés au sein de l’Université. Non seulement les scientifiques de différentes disciplines y collaborent mais cela devient un événement, un sujet de société, dont le journal de l’Université rend compte à travers un interview avec P. Fédida. Alors que la demande des patients pour la prescription des médicaments psychopharmacologiques devient la règle dans la société, cela bouscule d’un coup le débat sur la psychanalyse – à savoir si cela signifie sa disparition ou non -, et sur la psychiatrie, puisque la psychopathologie risquerait de disparaître si le symptôme pouvait être éradiqué immédiatement de façon biochimique. Mais est-il possible de supprimer un symptôme psychique ? Le débat dans la psychanalyse se resserre alors sur les fondamentaux à interroger : l’interlocuteur, la règle fondamentale, le cadre, la formation, la visée psychothérapique ou non, l’intersubjectivité, le traitement de l’angoisse jusqu’au site même de la scène d’une cure.
Parallèlement à ces bouleversements dans les débats, l’histoire de la formation s’écrit à travers la disparition de Juliette Favez-Boutonnier, laquelle donne l’occasion de rappeler l’importance de l’action pour la formation clinique en psychologie de J. Favez-Boutonnier et ce que fût l’Université Paris 7 et la haute lutte pour la formation adaptée à la clinique au sein de l’université. Ainsi les étudiants, après leurs études, se retrouvaient sur le terrain clinique – terrain en pleine mutation – et non complètement perdus. L’hommage de P. Fédida à J. Favez-Boutonnier et le rappel historique de Jacques Gagey, reproduit ici en annexe, donne une idée assez fidèle de ce que pouvait être la situation à la sortie de mai 1968 lors de la création de cette U.E.R. de « Sciences Humaines Cliniques ». Il faut souligner aussi la bonne volonté des étudiants en psychologie clinique a contribué à la solidité de leur formation laquelle commence à être un peu le fil conducteur de l’histoire de ce qui était devenu une U.F.R. entretemps car cette histoire était aussi un peu la leur tout comme celle des enseignants-chercheurs.
Pendant que l’histoire universitaire se raconte, une autre histoire toute nouvelle se développe sous nos yeux par les écrits concernant la formation des psychanalystes et des étudiants ; la responsabilité de tous est, en quelque sorte, engagée pour veiller aux contenus de la formation en anticipant les besoins de prise en charge psychologique dans la société dans laquelle nous vivons. Désormais, une certaine vigilance commence à s’imposer vis-à-vis des phénomènes de société qui ne manqueront pas à se multiplier dans les années à venir.
Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot – Paris 7), a été à l’origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d’Étude du Vivant, co-fondation de Institut de la Pensée Contemporaine, co-création de la Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d’associations de recherche). Directeur de l’UFR « Sciences Humaines Cliniques » (Paris 7) et fondateur de la « Psychopathologie fondamentale ». Il est l’auteur de nombreuses publications dont beaucoup ont été traduites en plusieurs langues.
ISBN : 978-2-491494-98-8
SARTRE OU LA CONSCIENCE SOUVERAINE – CRITIQUE DE L’OCCIDENTALOCENTRISME
27,50 €
Auteur : Bassidiki COULIBALY
Année : 2020
Collection : LittératureDescription :
Très tôt Sartre a pris conscience de son engluement dans des héritages, à commencer par celui de la civilisation. Cette civilisation est celle qui s’est d’abord nourrie d’apports exogènes pour ensuite se targuer d’avoir donné naissance au logos entendu à la fois comme étant la parole, la logique, le discours écrit, la loi du monde, l’intelligence, la science, la rationalité, la raison. Au prix d’une guerre sans merci contre tout ce qui n’est pas elle, contre tout ce qui ne fait pas son affaire, « la raison grecque » a procédé méthodiquement à une liquidation des dieux de l’Olympe, à une émancipation de la « raison mythologique », pour finalement s’imposer au fils des siècles, ses millénaires comme Civilisation ou Raison. En effet de sa « naissance » à nos jours, la Raison ne sait faire que trois choses et rien d’autre : mater, formater, colmater la nature en l’homme et hors de l’homme.
En effet pour se constituer, s’imposer et dominer sans partage, tout en « persévérant dans son être » la Raison a sécrété des tautologies, des dogmatismes, des idoles, des principes (le principe d’identité,…), des mythes (le mythe de l’innocence…), des normes, des codes, des lois, des institutions (l’Eglise, l’Inquisition, l’Etat, la prison, etc.), le souverain (roi, prince, empereur, pape, présidents…) le tout charpenté sous forme d’échelle ou de pyramide, cela s’appelle la hiérarchie. Grâce à ses courtisans qui font corps avec la hiérarchie, la Raison se révèle omniprésente, omnipotente, omnisciente : elle est l’âme de la hiérarchie, incrustée dans l’encéphale humain et nulle part ailleurs. Ainsi la Raison a ses thuriféraires, ses inquisiteurs, ses bataillons armés, mais aussi ses fonctionnaires, ses enfants prodiges et ses marginaux, ses enfants terribles et ses rebelles. L’individu nait, vit et meurt sous le joug de la Raison, trop souvent avec le risque de passer au large de sa propre existence. Pour Sartre entre l’être et le néant, il y a l’existence qui nous place d’emblée devant une alternative, sans échappatoire : l’obéissance ou la révolte.
Sur l’échiquier de l’existence, Sartre a traversé le XXe siècle en choisissant d’incarner le personnage du fou de dame Raison. Gavé aux mamelles de la Raison, Sartre a pris le temps de connaitre ses petits secrets, de comprendre sa folle constitution, sa funeste histoire, son fonctionnement théologique, ses desseins inhumains. Sans foi ni loi, sans droit ni devoir, Sartre a décidé en toute souveraineté d’affronter la Raison avec ses petits bras, de faire feu de tout bois en retournant contre la Raison ses propres armes, en « homme total » : totalement engagé, totalement libre. En son nom, et au nom de tous ; avec générosité et amour, partout où la Raison domine et opprime. L’intime conviction de l’« homme total », de l’« individu souverain » est qu’il faut se faire soi-même une raison car la force et les ruses la Raison ne peut avoir raison.
Bassidiki COULIBALY est docteur en philosophie, chargé de cours à l’université de Strasbourg, il est également auteur d’articles et d’ouvrages, notamment Du crime d’être Noir. Un milliard de « Noirs » dans une prison identaire (2006).
ISBN : 978-2-491494-09-4
HIATUS ADOLESCENT
23,00 €
Auteur : Patrick AYOUN, Francis DROSSART (Sous la dir. de)
Préface de Philippe GIVRE
Année : 2018
Collection : PsychologieDescription :
L’adolescence n’est pas une maladie et dans ce sens, ce livre n’est pas un traité sur l’Adolescence. Il se lit plutôt comme un Essai. Car la rencontre entre des analystes aventureux et des adolescents blessés, blessants et perdus nous met en garde devant toutes sortes de généralisations. Ces rencontres évoquent plutôt la houle de la mer ou la vague qui « vient par en dessous » tant la clinique peut être déstabilisante et inattendue. La consultation ou la psychothérapie place le psy (psychiatre, psychanalyste, psychologue clinicien) du côté des travailleurs de la mer, tels que les décrit Victor Hugo, par la façon de se faire malmener. Incontestablement, il y a des qualités et des compétences requises dans la clinique de l’adolescence qui font penser comme à un hommage à Montaigne. Comme lui, nous dirions : « Peignons pas l’être mais le passage ».
L’hiatus adolescent n’est donc pas une nouvelle catégorie diagnostique mais une proposition de donner un nom à ce que l’on trouve dans la clinique. Trop grave, trop important, obéissant à trop d’influences entre le familial, le sociétal, le pédagogique, l’institutionnel et le pulsionnel pour se réfugier derrière une prétention théorique quelconque, nous l’avons ainsi nommé « Hiatus » pour tenter de dire en une formule, ce que nous espérons juste, entre justice et justesse, de cette relation, de ce temps logique et de ces mouvements du corps et de l’âme.
Parlons de la rencontre clinique et non de la théorie, car il n’y a pas de garantie dans ce domaine ni pour ces essais non transformés ni pour ces tentatives encore vaines : deuils de la tendresse et de l’enfance, inventions de la génitalité et de l’âge adulte. La référence à la psychanalyse reste pourtant toujours utile et ces essais sont aussi un hommage à Freud. Nous pensons cette ouverture comme indispensable à la clinique : c’est comme la rencontre improbable de « deux tunnels qu’on perce des deux côtés de la montagne ».
PATRICK AYOUN psychiatre hospitalier en unité de traitement ambulatoire pour adolescents. Il a créé un centre de crise et y a exercé durant treize ans. Psychanalyste, il est inscrit comme analyste praticien à Espace Analytique. Membre du Conseil Scientifique et Technique de l’Association des docteurs Bru, il est chargé de la supervision de la Maison d’Accueil des docteurs Bru : internat pour jeunes filles victimes d’inceste ainsi que chargé de cours aux DU protection de l’enfance et adolescent difficile à Bordeaux. Il a publié Questions d’inceste (O. Jacob, 2005) avec G. Raimbault et L. Massardier et Inceste quand les mères ne protègent pas (2012) avec Hélène Romano.
FRANCIS DROSSART exerce comme Psychiatre Hospitalier en Unité de Psychopathologie Adolescents. Il est psychanalyste membre du IVe Groupe OPLF, et Directeur de Recherches (HDR) au CRPMS, Université Sorbonne Paris Cité. Dernier ouvrage publié : Une théorie kleinienne de la destructivité et de la créativité (éditions du Hublot, 2016).
ISBN : 979-10-90590-64-9
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